Belgique

« Israël est tombé dans le piège du Hamas »

François De Smet (Défi) : “Je n’ai aucun problème à le leur répéter en face, les écolos sont le relais de l’islam politique”

guillement

La N-VA se rend compte qu’elle est coincée

Pour François De Smet, la N-VA est au bord de l’explosion. “Soit elle gouverne avec le Vlaams Belang et là elle sort pour de bon du giron démocratique. Mais, à ce moment-là, elle risque d’exploser. Dans la N-VA, vous avez des gens proches du Belang, mais aussi des libéraux et des conservateurs, et ceux-là n’accepteront pas cette alliance. Soit elle remonte au fédéral sans réforme communautaire, et là, elle explose dans l’autre sens, parce que sa franche la plus radicale ne l’acceptera pas. Que lui reste-t-il ? Essayer d’installer un rapport de force avec les francophones. Essayer de raconter n’importe quoi tous les jours pour tenter d’être incontournable demain et de faire céder les francophones sur une réforme communautaire.”

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Les citoyens n’ont pas du tout envie qu’on se tourne vers un round communautaire

Le dossier communautaire n’est pas la priorité du moment, selon le président de parti. “Regarder la législature qu’on vient de traverser. Il y a la guerre en Europe, le Covid, la crise de l’énergie. Les citoyens n’ont pas du tout envie qu’on se tourne vers un round communautaire. L’ambiance, maintenant, c’est de se recentrer sur l’essentiel. Pas de commencer à se demander comment on va diviser la police ou la justice, par exemple.”

Les réformes institutionnelles seront-elles inévitables après les élections de 2024 ? “Les francophones ont une volonté propre. S’ils décident demain de ne pas entrer dans un gouvernement qui soit soucieux d’une réforme de l’État, il n’y a pas de souci. Il suffit qu’ils soient fermes, pour une fois. Seulement, les francophones ne se préparent pas, comme d’habitude.”

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Les francophones avancent vers cette élection du 9 juin comme un zombie vers un ravin

François De Smet compare les francophones à des “zombies”. “Ils avancent vers cette élection du 9 juin comme un zombie vers un ravin. Jamais le nationalisme flamand n’a été aussi fort, et nous, nous débattons de toute une série de choses, sans nous coordonner sur la manière dont on va répondre si jamais nous avons un front flamand extrêmement puissant sur la question institutionnelle. C’est un problème.”

Enfin, le président de DéFi revient sur le conflit israélo-palestinien. S’il a jugé que l’attaque du 7 octobre pouvait être qualifié de « crime contre l’humanité », il a tout de même regretté qu’Israël soit « tombé dans le piège du Hamas, en ayant une réaction disproportionnée dans son ampleur ». « A partir du moment où vous tuez des civils dans des quantités pareilles, on est dans des situations répréhensibles. Malheureusement, c’était le but du Hamas de pousser Israël à la faute et de rendre la situation complètement inextricable », conclut-il.