Belgique

Double appel à faciliter l’emploi des immigrés « hors UE »

La file d’attente pour accéder au réseau Fedasil diminue pour la première fois

Absence de réformes

Le conseil tombe d’autant mieux que ce vendredi, une étude de l’Université de Gand (Ugent) montre que la Belgique est l’un des pays membre de l’UE où les migrants hors UE ont… le plus de difficultés à trouver un emploi. Un comble, donc, d’autant que la Belgique reste loin de l’objectif de la Vivaldi d’un taux d’emploi de 80 %. Certes, cet objectif a été fixé à l’horizon de 2030, mais vu les chiffres actuels (75 % en 2022, moins de 70 % à Bruxelles et en Wallonie), « il faut s’efforcer d’activer le groupe des inactifs, qui est plus de cinq fois plus important (que celui des demandeurs d’emploi, au nombre de 225 000) », peut-on lire dans l’étude. Avec 1,27 million de personnes inactives en 2022, soit 20,9 % des 25-64 ans, la Belgique est l’un des cinq pays européens où plus d’une personne sur cinq dans la population recrutée n’est ni employée ni à la recherche d’un emploi. Parmi eux, le groupe des immigrés extracommunautaires reste un problème, rappelle l’UGent. Seule la moitié d’entre eux travaillent, en Belgique, et parmi ceux qui travaillent, près de quatre sur dix sont surqualifiés pour leur emploi. Stijn Baert, professeur à l’UGent, souligne que le problème n’est pas uniquement wallon ou bruxellois. « Oui, la Flandre a un taux de chômage très bas, mais en termes d’inactivité, nous sommes un élève très médiocre. Le fait que, malgré les promesses coûteuses, nous soyons encore loin de ce chiffre d’un taux d’emploi de 80 % doit être imputé à l’absence de réformes du marché du travail. »