Tunisie

Heureusement que Elgia était partie avant de voir une femme Tunisienne moisir injustement en prison – Actualités Tunisie Focus

A Monsieur le Président de la République

Vous connaissez Elgia ? Sûrement pas ! . C’est la mère de mes potes du café populaire que je fréquente, la mère des frères feu Hamadi et Moncef Lakhdar C’est cette femme qui avait payé de sa chair son combat pour l’indépendance de la Tunisie. Regardez sa photo en bas , son sourire dépité. Cassée , fracturée , meurtrie, par l’occupant français devant la résidence générale de Tunisie , en mille morceaux mais à l’âme intacte et unifiée pour un objectif bien solide, incassable et inviolable, malgré ses blessures qui lui ont valu 6 mois d’hospitalisation puis 5 ans de prison :  » Rendre à la femme sa dignité pour que ses enfants, ses filles et garçons , nos enfants, vous mêmes et tous les tunisiens et tunisiennes vivent dans un pays libre, civilisé , projeté dans la modernité.

Savez vous qu’elle a refusé des taawidhates de Bourguiba, refusé de profiter de ses connaissances de militants de la première heure pour se donner des avantages personnels, qu’elle a vécu humblement tout en applaudissant et consacrant le reste de sa vie, après l’indépendance, à diffuser et expliquer pour convaincre , les dispositions du code de statut personnel aux femmes de Tunis et de Navarre , leur répéter qu’elles étaient l’égale de l’homme, sans voiles , sans soumission, sans rivales , sans l’indignité d’une vie dans on pays de vivre entre les mains d’un mâle .?

Vous imaginez que Elgia puisse assister tranquille à ce qui se passe aujourd’hui dans son pays? Heureusement qu’elle était partie avant de voir une femme Tunisienne moisir injustement en prison depuis des mois dans son pays qu’elle a libéré quand elle, abandonnait les siens, son mari et ses enfants, résistait, militait et déversait son sang dans l’avenue Habib Bourguiba.

A voir une femme Abir Moussi moisir en prison , maltraitée de la sorte pour avoir fait de la politique , ce n’étaient pas les os de Eljia qui craqueraient sous les coups de crosse de l’occupant, mais son âme qui se briserait en mille morceaux.

L’agitateur