Élections indiennes, concurrence entre les États et le gouvernement central, accord de libre-échange qui passe inaperçu, autant de sujets abordés au cours de l’interview avec la professeure Debjani Bhattacharyya. Debjani Bhattacharyya est la première professeure d’histoire du Sud global à Zurich et la première titulaire d’une chaire d’histoire de l’anthropocène. Le terme d’anthropocène ne désigne pas une histoire naturelle, mais les interactions entre la nature et l’être humain. Ses recherches lui ont permis, par exemple, de retracer la manière dont la domination coloniale britannique a marqué l’écologie du Bengale occidental, et a ainsi créé Calcutta — la ville où elle a grandi. swissinfo.ch: Vous venez de la métropole de Calcutta, au Bengale occidental, dans l’est de l’Inde. Les grandes questions qui occupent la population avant les élections législatives, qui auront lieu du 19 avril au 1er juin, y sont-elles les mêmes que dans le reste du pays? Debjani Bhattacharyya: Pas du tout.
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