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La Grande Bretagne défend les thèses d’Israël devant la Cour internationale de justice – Actualités Tunisie Focus

Le Royaume-Uni a déclaré que les différends entre Israël et la Palestine ne devraient pas être résolus dans le cadre de la fonction consultative de la Cour internationale de justice (CIJ), dans sa défense des thèses israéliennes.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Dan Sarooshi, professeur de droit international à l’Université d’Oxford, qui représente le Royaume-Uni, devant la Cour internationale de justice à La Haye, aux Pays-Bas, lors d’une audition visant à discuter des conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans les territoires palestiniens occupés.

« Le tribunal ne devrait pas résoudre les différends entre les parties en utilisant sa compétence consultative », a expliqué Sarooshi. « Au lieu de cela, la fonction consultative des tribunaux est de fournir des conseils juridiques aux organes de l’ONU qui demandent un avis ».

Le professeur britannique a ajouté que “L’état actuel des questions soulevées dans l’avis de la Cour créerait une situation défavorable à Israël“.

Sarooshi a souligné que « l’approbation d’Israël doit être obtenue dans ce cas ».

De son côté, la directrice des affaires juridiques du ministère britannique des Affaires étrangères et sa représentante auprès de la Cour internationale de justice, Sally Langrish, a déclaré que la position de son pays sur le conflit “est connue depuis longtemps, car la solution à deux États est la seule solution qui garantira l’autodétermination des Palestiniens et protégerait l’identité et la sécurité d’Israël“.

Langrish a ajouté que “le Royaume-Uni souhaite un arrêt immédiat des attaques dans Gaza, et ensuite progresser vers un cessez-le-feu durable et permanent“.

En ce cinquième jour d’auditions tenues ce vendredi, la Cour internationale de justice a entendu des plaidoiries sur les conséquences juridiques des pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés à la demande de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’audition de ce vendredi incluait les plaidoiries de la Namibie, de la Norvège, du Sultanat d’Oman, du Pakistan, de l’Indonésie, du Qatar, du Royaume-Uni, de la Slovénie, du Soudan, de la Suisse, de la Syrie et de la Tunisie.

Dans un avis consultatif similaire, la Cour internationale de justice a statué en 2004 que la construction du mur de séparation en Cisjordanie occupée était illégale et a exigé son démantèlement par Israël dans tous les territoires palestiniens, incluant Jérusalem-Est et ses banlieues, avec des compensations aux personnes lésées. Or, Tel Aviv n’a toujours pas donné suite à la décision de la CIJ à ce jour.