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Ronny Deila et son futur au Standard ou à Bruges: un épilogue en attente

Sollicité par le Club Bruges, par l’intermédiaire de ses agents, pour prendre le poste d’entraîneur, Ronny Deila a peu goûté certaines informations sorties dans la presse néerlandophone, selon lesquelles un accord a été trouvé entre le Norvégien et le club de Bart Verhaeghe. Il ne manquerait que quelques détails, et tout pourrait être réglé d’ici à début juin, écrivait Het Laatste Nieuws, jeudi en fin d’après-midi… quelques heures après que Deila avait expliqué, lors de son point presse hebdomadaire, qu’il préparait l’avenir au Standard avec Fergal Harkin, le directeur sportif, et Pierre Locht, le CEO.

Il a parlé de sa situation aux joueurs avant et après le match

Pendant quarante-huit heures, jusqu’au match à Westerlo, Deila n’a pu répondre et a peu apprécié de voir son nom cité avec tant d’insistance et de certitudes dans la Venise du Nord. Il a alors utilisé la communication interne, dans un premier temps, pour s’entretenir avec Fergal Harkin et Pierre Locht puis pour parler de son avenir à ses joueurs, avant et après le match à Westerlo, samedi, mais sans dévoiler pour autant la teneur de ses intentions. Il a juste précisé qu’une décision sera prise cette semaine.

Standard's head coach Ronny Deila looks dejected after a soccer match between KVC Westerlo and Standard de Liege, Saturday 20 May 2023 in Liege, on day 4 (out of 6) of the Europe play-offs in the'Jupiler Pro League' first division of the Belgian championship. BELGA PHOTO BRUNO FAHY
Ronny Deila, avec ses joueurs, est allé saluer les supporters rouches, qui les ont « invités » à retourner aux vestiaires.

Il a été pris pour cible par certains supporters, sur les réseaux sociaux et directement au Kuipje, aussi. Alors qu’il se dirigeait vers eux pour les saluer, avec le reste de l’équipe, après le match, il a été invité à retourner aux vestiaires, lui et ses joueurs, sous les sifflets. Il y avait autant la frustration de la défaite (3-0) que le sentiment de voir partir son entraîneur dans le chef des fans, et ce n’est pas innocent si on a cru entendre des “Brugeois, on t’enc…” venir de la tribune réservée aux visiteurs.

guillement

Il n’y a pas d’accord avec Bruges.

Face à ce qu’il dit être des fausses informations, et sans doute pour calmer le jeu, Ronny Deila a profité des interviews après la rencontre pour clarifier sa situation : “Ce qui est écrit dans la presse n’est pas vrai. Je n’ai pas d’accord avec le Club Bruges et il n’y a pas de contacts entre les clubs. J’ai un contrat au Standard, et je suis content de ce que j’ai.” Relancé sur la rumeur d’un accord presque complet, l’entraîneur, irrité, a répondu sèchement : “Qui croyez-vous ? La presse ou moi ? Je peux juste dire qu’il n’y a pas d’accord et je ne sais même pas s’il y a d’autres candidats (que lui pour le poste d’entraîneur).”

L’entraîneur norvégien a aussi laissé entendre plus tard, de manière plus surprenante, qu’il ne savait pas où en étaient les discussions éventuelles entre ses agents et les responsables brugeois. Il a refusé de dire que tout est réglé puisque c’est à lui qu’appartient la décision finale. “On verra dans quelques jours si je reste ici ou s’il se passe quelque chose, et si je dois prendre une décision”, a-t-il ajouté, comme pour laisser toutes les possibilités ouvertes, et laisser entendre que lui-même ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait.

Qu’il insiste également sur la nécessité de trouver un accord tripartite n’est pas innocent non plus, puisqu’il sait que les clubs doivent s’entendre pour qu’il soit officiellement libéré indépendamment d’un accord personnel qui serait trouvé. Il se sait lié par son contrat, a la main, et ne peut, ou ne veut, tout dire d’une affaire qui l’a manifestement irritée. A-t-il l’impression que Bruges met la pression ? “Je ne suis pas stressé, juste un peu déçu que cela sorte comme ça.”

Une décision cette semaine

Du côté du club, il semble y avoir un brin de fatalité, comme s’il n’était pas possible de retenir Ronny Deila, si le Club Bruges veut réellement son entraîneur – pour rappel, une clause libératoire de 2 millions € figure dans le contrat du technicien (cette clause est ramenée à 1 million € lors de la deuxième année de contrat). Les prochains jours seront encore vampirisés par la situation de l’entraîneur norvégien. Pourrait-il rendre sa décision cette semaine ? C’est ce qui a filtré de certaines discussions, et alors que le Standard doit disputer son dernier match à Sclessin, ce samedi, contre le Cercle Bruges. Le prochain point presse est prévu ce jeudi, et il est raisonnable de penser qu’il sera encore question de l’avenir de Ronny Deila.