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Nicolas Colsaerts : “J’ai toujours le golf dans la peau !”

À ce stade, le champion belge est loin d’être assuré de conserver sa carte sur le DP World Tour l’an prochain. Il est en sursis, quasiment condamné à réussir l’un ou l’autre gros coup pour rester parmi l’élite. “Depuis quelques mois, mon jeu est bien en place. Mais j’ai toujours l’un ou l’autre petit passage à vide, sur quatre ou cinq trous, qui m’empêchent de réellement performer. J’attends le déclic. Et au plus tôt au mieux. Je n’ai pas envie de me retrouver dos au mur à un tournoi de la fin “

Et pourquoi pas lors du Soudal Open qui commence, ce jeudi, sur le parcours anversois de Rinkven ? Installé à Dubaï avec sa femme Rachel et ses deux enfants, le Bruxellois ne fait plus que passer par le plat pays qui est le sien. “Mais c’est toujours un bonheur de revoir la famille et les amis. C’est dire si ce serait génial de signer un bon résultat ici. Je connais bien le parcours. Après, il faudra que la balle roule un peu dans le bon sens….”

Avec le temps, le Coels est devenu plus philosophe. Lorsqu’il rangera ses clubs dans le placard, il a déjà en tête de se reconvertir comme consultant pour les télés britanniques. “Je commente déjà souvent certains grands tournois. J’apporte ma touche perso. Ma vision. Ma connaissance du jeu. Et visiblement les gens apprécient. Mais, pour le moment, la priorité reste évidemment ma propre carrière ! “

Et celle-ci se décline aussi à travers son rôle de vice-capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup. “Je suis très fier de cette nomination. Avec le capitaine Luke Donald et mes collègues Edoardo Molinari et Thomas Bjorn, on forme une véritable équipe. On a un groupe WhatsApp où on analyse et on décrypte en permanence la forme et le jeu de tous les candidats. Cette mission me prend à la fois du temps et de l’énergie. Mais j’ai cette compétition dans la peau” confie le Belgian Bomber, un des héros du miracle de Medinah en 2012.

Sage et prudent, il se garde d’évoquer les possibles sélections de ses compatriotes Thomas Detry et Thomas Pieters. “Il reste plus de quatre mois avant le rendez-vous de Rome. Mais rien n’est impossible. Pieters a décidé d’exercer ses talents sur le LIV. Je respecte sa décision même si, vu le contexte, cela rend sa promotion plus compliquée. Mais la porte n’est pas définitivement fermée. Quant à Detry, il signe une belle saison sur le PGA Tour. Je crois qu’il a eu raison de partir sur le circuit américain. Il progresse sans cesse. Mais la concurrence est évidemment très grande. Et je ne suis pas là pour favoriser tel ou tel joueur. Mais bien pour aider objectivement le capitaine à former la meilleure équipe au jour-J…”