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Lukaku file en finale de la Champions League et donne rendez-vous aux Belges

Parce que personne n’oublie sa première fois. Parce que l’attaquant s’était érigé comme le personnage central de sa première finale européenne.

À Cologne en août 2020, le Diable avait égalé un record contre Séville, celui du nombre de buts inscrits par un joueur de l’Inter pour sa première saison au club, propriété de Ronaldo. Il y aurait dû avoir une 35e réalisation à son compteur après son penalty sur l’ouverture du score mais il avait raté cette balle de 3-2 dans une seconde période achevée en déviant dans ses filets le retourné de Diego Carlos qui filait hors-cadre.

Lukaku l’a avoué plus tard : il n’avait pas parlé pendant quatre jours. Trois ans plus tard, le revoilà dans une finale européenne. Pas de Ligue Europa mais de Ligue des champions avec un rendez-vous qui l’attend le 10 juin prochain soit face à Thibaut Courtois, Eden Hazard ou Kevin De Bruyne pour devenir le septième joueur belge à soulever ce trophée.

Avec un épilogue qu’il rêve de changer même si l’Inter, qu’importe son adversaire, aura vraiment très fort à faire et sera tout sauf un favori.

Les Lombards retrouvent un niveau qu’ils n’ont plus connu depuis 13 ans et leur succès contre le Bayern un soir où Diego Milito avait tourmenté Daniel Van Buyten.

Le trait d’union entre ces deux époques est à chercher dans ce savoir-faire défensif. Inzaghi n’est pas Mourinho et les huit buts encaissés par son équipe sont aussi un trompe-l’œil : six l’ont été en deux matchs contre le FC Barcelone et Benfica par un Onana qui a préservé pour la huitième fois de la compétition ses filets inviolés.

Si sa sortie devant Giroud a été approximative (10e), son anticipation géniale sur la frappe de Diaz (11e) a rappelé son rôle central joué dans cette épopée européenne même s’il n’a pas été malheureux de voir la tentative de Leao lécher son montant (38e).

Le réflexe assez étourdissant de Maignan sur cette tête de Dzeko (40e) a prouvé que le Français avait du répondant à ce niveau. Et qu’il a été finalement l’un des rares rossoneri à la hauteur de ce rendez-vous que Diaz, trop léger, et Leao, trop diminué, n’ont pas pu honorer quand Origi et Saelemaekers sont entrés en scène quand il n’y avait plus grand-chose à jouer dans un derby que la connexion Lukaku – Lautaro venait de faire basculer.

Comment ? Dans un grand classique du genre : une passe décisive du Diable pour une frappe de l’Argentin (74e). Comme à leurs plus belles heures. Comme il y a trois ans. En priant cette fois-ci pour une autre fin.