Sport

Lorsque Tiger Woods ne pouvait pas entrer dans un club-house…

Le Masters de golf, qui commence ce jeudi, est l’un des événements sportifs les plus médiatisés aux États-Unis. Lorsque Tiger Woods est en lice, les audiences du dernier tour sur CBS défient même celles des grands matches de foot US ou de baseball. Organisé chaque année, le tournoi est fascinant à plus d’un titre. Véritable jardin botanique manucuré par une armée de “greenkeepers”, qui vont jusqu’à couper le gazon au ciseau, le parcours est d’une beauté sans égal. Chaque trou porte même le nom d’une fleur. Mais derrière la carte postale aux allures de paradis se cache l’enfer pour les joueurs avec un improbable défi technique et tactique. Avec ses greens rapides comme le marbre et illisibles comme le hiéroglyphe, le Masters, c’est un peu le Paris-Roubaix du golfeur. Et seuls les meilleurs peuvent couper la ligne d’arrivée en tête. Hôte de l’événement, l’Augusta National est l’un des clubs les plus privés et fermés du monde. Réservé à quelques centaines de membres, triés sur le volet et qui acquittent une cotisation tenue secrète, son accès fut longtemps interdit aux Noirs, “juste bons” à jouer le rôle de caddies. Tiger Woods a souvent évoqué cette intolérable ségrégation raciale qui l’empêchait, ado, de franchir le seuil de nombreux club-houses américains ! Ce sont ces souvenirs maquillés de frustrations et de douleurs qui lui donnent, chaque année, des ailes pour se surpasser sur les greens diaboliques d’Augusta.

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