Judo: l’Ukraine renonce au Mondial en raison de la réintégration de la Russie !
Prise le jour de la clôture des inscriptions au Mondial, qui aura lieu du 7 au 13 mai, à Doha, la décision de la Fédération internationale de Judo d’autoriser les Russes et Biélorusses à y participer sous bannière neutre, constitue un « ippon » avant l’heure pour les Ukrainiens et, en particulier, pour leur véritable star Daria Bilodid.
La double championne du monde (2018, 2019) et médaillée de bronze olympique (2021) en -48 kg n’a pas manqué de réagir et de dénoncer ce qu’elle considère comme une décision offensante au regard des recommandations du Comité international olympique.
« Tous les judokas russes autorisés à combattre sont sous contrat avec les forces armées et ne devraient donc pas pouvoir s’aligner ! » explique l’icône ukrainienne, qu’on a vue, à plusieurs reprises, distribuer des vivres à la population de villes bombardées.
Jusqu’ici, la Fédération internationale avait banni les judokas russes et biélorusses de toutes ses compétitions. Mais, comme pour d’autres (par exemple, l’escrime), la perspective des Jeux de Paris et, surtout, la procédure de qualification, qui a débuté dans de nombreux sports, l’a poussée à prendre cette décision.
Elle a engagé une société indépendante pour vérifier les antécédents de toutes les personnes proposées à la participation, y compris le contenu des réseaux sociaux, avec une attention spécifique à une éventuelle propagande de guerre. Seuls les judokas et entraîneurs ayant satisfait au processus de vérification seront autorisés.
L’argumentation de la Fédération internationale de Judo est, en partie, basée sur les valeurs que ce sport de tradition véhicule. Mais, entre celles-ci et la réalité, il y aura forcément des tensions, surtout si un Russe, même sous bannière neutre, est, à un moment donné, amené à combattre contre un Ukrainien. Ce qui n’arrivera donc pas !
Au total, ils sont vingt à bénéficier de la mesure prise ce week-end, dix hommes et dix femmes, dont deux en -57 kg, la catégorie de Daria Bilodid. Et aussi deux en -100 kg, celle de… Toma Nikiforov.
