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Complot dans le vestiaire : un grand classique du foot

Mais pour quelles raisons Julian Nagelsmann a-t-il été limogé, toutes affaires cessantes, du Bayern Munich ? La question alimente bien des conversations en Bavière et dans les environs. Symbole de la rigueur allemande et institution historiquement très stable, le club munichois n’a pas l’habitude de défrayer inutilement les chroniques et de faire les choux gras des tabloïds à sensations. Nul ne s’attendait donc à un tel C4 alors que le Bayern vient d’éliminer le PSG en Ligue des champions et est toujours en course pour un triplé. Bref, il faut chercher l’explication ailleurs. Depuis quelques jours, il se chuchote que c’est le vestiaire, lui-même, qui a ourdi le complot. Concrètement, plusieurs gros bras – dont Sadio Mané – auraient donc, pour des raisons diverses et variées, poussé leur coach vers la sortie. Tensions, bouderies, contestations, mots qui volent. C’est un grand classique. Aujourd’hui, dans un club de foot de haut niveau, ce sont les joueurs, enfants gâtés par excellence, qui dictent souvent la loi. Si cinq ou six d’entre eux font un caprice et glissent à la direction leur allergie pour leur entraîneur, le sort de ce dernier est scellé dans le marbre. Même au Bayern. Fût-il compétent, Nagelsmann aurait, dès lors, joué le rôle du parfait petit fusible. Raison d’État. C’est désormais Thomas Tuchel qui régente les grandes manœuvres à l’Allianz Arena. Le bon Julian, lui, pourrait se recaser, sans état d’âme, à Chelsea ou à Tottenham. Ainsi va le foot.

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