International

Mobilisation générale face aux djihadistes au Burkina Faso

Massacres de soldats au Burkina Faso, les djihadistes défient le pouvoir : « On n’a jamais vu d’attaque d’une telle envergure »

Cette décision ouvre la possibilité de réquisitionner les Burkinabés, les biens et les services face à cette menace. Elle rend aussi “applicable sur toute l’étendue du territoire certaines mesures de défense. Elle entraîne l’état d’urgence dans les parties du territoire concernées”, selon une source sécuritaire.

Le chef d’une junte qui a justifié sa prise de pouvoir (en renversant un autre régime militaire qui avait orchestré la chute des autorités civiles neuf mois plus tôt) par la nécessité de mettre un terme à l’avancée de ces rebelles, n’a plus le choix des armes. Ibrahim Traoré reprochait en effet à son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, d’avoir été incapable d’obtenir des résultats concrets dans le domaine de la sécurité. Six mois plus tard, après avoir aussi stigmatisé les erreurs de la réponse militaire française, le capitaine Traoré est confronté à la même réalité et aux mêmes limites sur le terrain. Avec cette “mobilisation générale”, il abat un de ses derniers atouts et tente de fédérer le peuple derrière cette initiative qui, sans une réponse régionale coordonnée, ne pourra atteindre son but.