La Russie se dit prête à conclure un accord de paix « honnête » avec l’Ukraine – Actualités Tunisie Focus
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l’accord avec l’Ukraine doit tenir compte des « nouvelles réalités » et des intérêts sécuritaires de la Russie
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré ce jeudi que Moscou était prêt à conclure un accord de paix « honnête » avec l’Ukraine, qui tiendrait en compte des intérêts sécuritaires de Moscou.
S’exprimant lors d’une réunion avec des ambassadeurs de pays étrangers à Moscou, Lavrov a fait part d’une autre condition pour le traité de paix qui consiste dans le fait que Kiev devrait reconnaître les gains territoriaux de la Russie sur le territoire ukrainien.
Le chef de la diplomatie russe a qualifié le plan de paix en 10 points du président ukrainien Volodymyr Zelensky d’ »ultimatum », qui exhorte la Russie à se rendre et à revenir aux frontières de 1991.
Dans un même contexte, l’Occident participe activement à la promotion de l’initiative de Zelensky, et l’objectif est de rassembler 140 pays lors de la prochaine réunion sur l’Ukraine à Genève, sans inviter la Russie, a affirmé Lavrov.
Selon le ministre russe, l’Occident utilise des tactiques trompeuses pour amener les pays à soutenir le plan de Zelensky.
Lavrov a déclaré que la Russie n’avait pas l’intention d’empêcher la participation d’autres pays à l’événement en Suisse, et d’ajouter, « Nous avons tout dit à nos collègues (ambassadeurs). Nous n’empêcherons pas la participation d’autres pays au sommet, alors que l’Occident tente d’empêcher la participation dans les événements que nous organisons. Nous n’avons pas de telles pratiques ».
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Russie et l’Ukraine avaient une réelle chance de paix lors des pourparlers d’Istanbul en mars 2022, mais que l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson et les responsables américains les ont interrompus.
Depuis cette date, la situation a changé et de nouvelles « réalités territoriales » se sont formées, a déclaré le chef de la diplomatie russe, qui a aussi fait savoir : « Nous sommes bien sûr prêts à un accord honnête, basé avant tout sur les intérêts sécuritaires de la Russie, et basé sur les nouvelles réalités. Bien entendu, il prendra également en compte les intérêts sécuritaires d’autres pays, incluant l’Ukraine ».