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Israël refuse d’ouvrir le poste-frontière de Rafah du côté de Gaza – Actualités Tunisie Focus

C’est ce qu’a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse avec son homologue française au Caire, soulignant que l’aide est prête à entrer à Gaza

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a déclaré ce lundi 16 octobre que le gouvernement israélien « n’a pas pris de position qui mènerait à l’ouverture du poste-frontière de Rafah du côté de Gaza », soulignant que l’Egypte avait entamé des négociations avec les Nations unies sur ce sujet.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse du ministre des Affaires étrangères avec son homologue française, Catherine Colonna, en réponse à une question sur les informations contradictoires concernant l’ouverture du poste-frontière de Rafah pour acheminer l’aide humanitaire vers la Bande de Gaza et l’évacuation des étrangers, selon à ce qui a été rapporté par l’agence de presse officielle égyptienne.

Choukry a souligné lors de la même conférence que « Malheureusement, le gouvernement israélien n’a pas encore pris de position permettant d’ouvrir le poste-frontière du côté de Gaza pour permettre l’entrée de l’aide ou la sortie des citoyens de pays tiers ».

« Nous sommes pleinement préparés avec toutes les agences égyptiennes au poste-frontière qui sont en attente de l’entrée de l’aide et la sortie des citoyens de pays tiers, et le retour à la normale des activités du point de passage pour fournir les besoins médicaux de nos frères palestiniens », a ajouté le ministre égyptien.

Le chef de la diplomatie égyptienne a exprimé « l’espoir d’une évolution à ce propos ».

Choukry a déclaré : « L’Egypte tente, depuis le début de la crise à Gaza, à rendre le poste-frontière de Rafah opérationnel et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire, dont une grande partie a été réunie à Al-Arish ».

Il a souligné que « l’Egypte travaille en pleine coordination avec les organisations des Nations unies et la Croix-Rouge pour apporter l’aide dont on a grandement besoin pour soulager les souffrances des civils et du peuple palestinien à Gaza ».

Il a souligné qu’il « avait discuté par téléphone avec l’envoyé de l’ONU (dont le nom n’a pas été mentionné), qui lui a demandé si les contacts pris hier avaient porté leurs fruits, mais malheureusement jusqu’à présent, il n’y a pas de nouvelles à ce sujet ».

Le ministre égyptien a qualifié ce point de « question dangereuse, étant donnée la situation de besoins urgents du peuple palestinien de Gaza, où il n’y a ni eau, ni fournitures médicales, ni nourriture. Le déplacement de la population a induit à des pressions supplémentaires, dans la mesure où il n’y a aucun abri pour ceux qui ont été contraints de fuir le nord de Gaza ».

« Toutes ces questions relèvent du droit humanitaire international et doivent être respectées et prises en compte », a ajouté le ministre.

Jusqu’à 11 h 15 GMT, il n’a pas été possible d’obtenir un commentaire officiel de la part d’Israël sur les déclarations de la diplomatie égyptienne.

Pour la dixième journée consécutive, l’aviation israélienne a intensifié ses bombardements contre Gaza, ciblant des bâtiments et des installations résidentielles, causant 2 750 morts, 9 700 blessés et un déplacement massif de la population. Israël a également suspendu les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture, entre autres nécessités à la bande de Gaza. Des efforts égyptiens, arabes et internationaux ont été déployés pour parvenir à une trêve et acheminer une aide d’urgence vers la bande de Gaza, via le poste-frontière de Rafah.