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Etats-Unis : La Cour suprême met fin à la discrimination positive dans les universités américaines – Actualités Tunisie Focus

La très conservatrice Cour suprême des États-Unis a mis un terme, jeudi, aux programmes de discrimination positive à l’université introduits dès la fin des années 60 pour corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste. Le camp républicain salue une avancée permettant de rétablir l’ »égalité » entre étudiants. À l’inverse, le président américain Joe Biden a exprimé son « profond désaccord » avec cette décision.

La Cour suprême des Etats-Unis a statué jeudi que les politiques d’admission fondées sur la race utilisées par des collèges et des universités étaient inconstitutionnelles, dans deux affaires concernant l’Université de Harvard et l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill.

La Cour suprême a estimé que les politiques d’admission de Harvard et de l’Université de Caroline du Nord (UNC), deux des plus anciennes institutions d’enseignement supérieur du pays, violent la clause de protection égale du 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis.

Le président de la Cour suprême, John Roberts, a rédigé l’avis de la majorité, notant que « les programmes d’admission de Harvard et de l’UNC ne peuvent être conciliés avec les garanties de la clause de protection égale ».

« Les deux programmes n’ont pas d’objectifs suffisamment ciblés et mesurables justifiant l’utilisation de la race, utilisent inévitablement la race de manière négative, impliquent des stéréotypes raciaux et manquent d’objectifs finaux significatifs », a-t-il écrit, ajoutant que « nous n’avons jamais autorisé des programmes d’admission à fonctionner de cette manière, et nous ne le ferons pas aujourd’hui ».

M. Roberts a souligné que « l’étudiant doit être traité sur la base de ses expériences en tant qu’individu – et non sur la base de sa race ».

« Depuis trop longtemps, de nombreuses universités font exactement le contraire. Ce faisant, elles ont conclu, à tort, que la pierre de touche de l’identité d’un individu n’était pas les défis relevés, les compétences acquises ou les enseignements tirés, mais la couleur de sa peau », a-t-il écrit.

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