France

Var : La majorité des communes du département en alerte sécheresse renforcée

Alors que l’été ne sera là que dans 50 jours, le Var doit une nouvelle fois prendre des mesures contre le manque d’eau. Face à une situation « exceptionnelle » cette année, la majorité du département a été placée en alerte sécheresse renforcée tandis que les communes littorales ont elles été placées en alerte, a annoncé la préfecture mardi.

Dès la mi-février, le préfet Evence Richard avait lancé un « cri d’alarme » et placé la majorité du département (85 communes) en alerte sécheresse (le deuxième niveau sur quatre), tandis que deux communes – Riboux et Saint-Zacharie – étaient en alerte renforcée (le troisième niveau), les 66 autres communes restant en simple vigilance (le premier niveau).

« Une pluviométrie printanière très basse »

Or, concernant les débits d’eau, « les recharges hivernales ont été inexistantes ou très insuffisantes, donc on part d’une situation déficitaire avec une pluviométrie printanière très basse, avec 75 à 80 % de déficit sur mars-avril », a expliqué Julian Assante, chargé de mission à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), lors d’une conférence de presse. D’où le placement désormais de ces 85 communes en alerte renforcée.

Ce troisième niveau implique notamment une interdiction d’arroser les espaces verts et de laver sa voiture ou son bateau. Le remplissage des piscines privées est également interdit, sauf le premier remplissage si le chantier a démarré avant le déclenchement des premiers stades de restriction d’eau.

Parmi les 66 autres communes, 43 d’entre elles, dont une majorité sur le littoral, passent en situation d’alerte, en vertu d’un principe de solidarité. « De façon à ce que tout le monde fasse un effort vis-à-vis de l’eau », a complété le préfet. « Cette solidarité est une demande forte exprimée notamment l’été dernier par les communes du nord du département (…) qui étaient soumises à des contraintes parfois importantes et regardaient d’un œil un peu suspicieux certaines communes du littoral sur lesquelles les douches de plage coulaient sans restriction », a-t-il souligné.

La préfecture parie sur « la pédagogie »

« On opte pour quelque chose de progressif : on préfère monter progressivement mais aussi descendre progressivement dès que la situation paraît s’être suffisamment améliorée », a précisé Evence Richard, disant parier sur « la pédagogie ». « Si on va trop vite et très loin dès le départ, on aura un sujet d’acceptabilité de la part de nos concitoyens » : pour les communes désormais en situation de crise, Riboux et Saint-Zacharie, « l’ampleur des interdictions est quand même très pénalisante », a-t-il plaidé.