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« The Voice » : Le pari risqué de Mea qui veut séduire les jurés… en dansant

Après la prestation d’Elise qui avait laissé les coachs sans voix et littéralement envoûté les internautes, les quatre fauteuils vont-ils de nouveau se retourner ? Samedi, Mea, une autre Lyonnaise se présente aux auditions à l’aveugle de « The Voice ». Avec cette fois, un pari risqué. La jeune femme de 24 ans a prévu d’interpréter Je suis un homme de Zazie… Tout en dansant. Une performance « jamais vue dans l’émission », assure la production. Sacrément osé puisque les jurés ne pourront pas la découvrir tant qu’ils n’auront pas appuyé sur le buzzer. Mais la jeune femme assume ses choix artistiques.

« Déjà chanter un titre de Zazie devant elle, c’est risqué, reconnaît-elle. Mais danser, oui le pari est énorme, d’autant que je perds automatiquement trente secondes de chant au début sur la prestation qui est assez courte. » Qu’importe. Il fallait tenter le coup. « Je trouvais l’idée étrange mais intéressante. Je cherche à savoir si on peut percevoir un mouvement en écoutant simplement la musique et si ce mouvement peut procurer une émotion alors qu’on ne le voit pas », argumente Mea. Et d’ajouter : « Je tenais à allier mes deux passions : le chant et la danse, deux identités qui font partie de moi. Je n’ai jamais pu choisir entre les deux ».

« J’apprenais devant les comédies musicales à la télé »

Danseuse-intérprète, la jeune femme a commencé ses gammes très tôt. « Vers 6 ans », précise-t-elle : « J’apprenais devant des comédies musicales à la télé ». Cats et Grease sont devenues pour elle des références. Modern jazz, danse classique, la petite fille s’essaie à tout avant de bifurquer vers la gymnastique artistique pendant sept ans. Puis revient à ses premiers amours, tout en se consacrant à la musique en parallèle. Aujourd’hui, elle danse dans plusieurs compagnies renommées de Lyon, comme Ruée des Arts, Dyptik ou Stylistik, maîtrisant aussi bien le contemporain que le break dance et le hip-hop.

Ses parents l’avaient encouragé à candidater pour « The Voice », « le graal du concours de chant ». Elle, ne se « sentait pas prête à être exposée devant autant de spectateurs ». « Je savais que j’avais encore besoin de travailler, de prendre en confiance en moi. Finalement, quelques années après, l’émission est venue à moi », rigole-t-elle. Les casteurs l’ont repéré sur les réseaux sociaux grâce à sa reprise dansée de L’enfer de Stromae, postée en avril 2022. Une vidéo tournée de nuit sur la passerelle du parc des hauteurs menant à la basilique de Fourvière. « Cette fois, j’ai saisi l’opportunité », affirme-t-elle.

Gagnée par le stress

Pourtant habituée à la scène, l’artiste confie avoir été gagnée par le trac au moment de fouler le plateau de « The Voice ». « Quand le rideau s’est levé et que je me suis dirigée vers le micro, je me suis souvenue de toutes les fois où je m’entraînais dans ma chambre. Je me suis dit « On y est. C’est maintenant ». Mais il était difficile de contrôler ce stress. Ma gorge était serrée, j’avais l’impression d’être en manque d’air, j’avais du mal à déglutir. Ma voix était d’ailleurs sèche. Après, j’ai essayé de me concentrer. Je me suis enfermée dans ma bulle », raconte-t-elle. Au point de faire abstraction du concours pour se plonger à corps perdu dans son interprétation.

Quant à savoir si les jurés auront eu la curiosité de se retourner, il faudra attendre samedi soir pour le découvrir. Si c’est le cas, la jeune femme répond qu’elle rejoindrait sans aucune hésitation l’équipe de Zazie, une « source d’inspiration ». Et qu’elle « continuera de défendre son projet » lors des étapes suivantes. Pas question de rentrer dans le moule et de sacrifier la danse. « Cette carte-là, je ne veux pas la négliger. Pour moi, le chant se nourrit de la danse et vice-versa. Impossible de les dissocier », conclut-elle en souriant.