France

Réforme des retraites : La dissolution de la Brav-M « pas à l’ordre du jour », prévient le préfet de police de Paris

En dépit des photos, vidéos et enregistrements sonores qui s’accumulent pour documenter les violences commises par la Brav-M depuis plusieurs jours, l’existence de la brigade n’est pas remise en question par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Une dissolution, réclamée notamment par des députés, « n’est pas à l’ordre du jour », car cette unité est « absolument indispensable », justifie-t-il ce samedi sur France Info. « J’ai saisi l’IGPN dès hier en fin de journée », assure-t-il suite à la diffusion d’un enregistrement sonore dans lequel des membres de la Brav-M menacent des jeunes. « Ma volonté est que toute la lumière soit faite sur ces propos inacceptables », et des mesures « seront prises dans un cadre juridique », cadre-t-il.

Lundi, sept jeunes ont été interpellés par la Brav-M dans le cadre d’une manifestation spontanée, soupçonnés de participer à des dégradations. L’un des interpellés enregistre alors discrètement les échanges avec les policiers. On y entend les fonctionnaires enchaîner les propos humiliants, menaçants et intimidants, notamment envers l’un des sept jeunes.

« La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital », peut-on notamment entendre dans l’enregistrement. Deux bruits de gifles sont également audibles, avant que l’un des policiers lance : « Tu commences à bégayer ! T’en re-veux peut-être une, que je te remette la mâchoire droite ? » « J’espère que demain t’es déferré, tu vas prendre quoi six mois ? Six mois c’est bien et une OQTF (obligation de quitter le territoire) », dit un autre policier au jeune homme, de nationalité tchadienne.