France

L’incendie d’une auberge en Nouvelle-Zélande fait au moins six morts

Les mots du responsable des services d’urgence Nick Pyatt montrent l’ampleur du drame : « Un feu comme celui-là ne se voit qu’une fois tous les 10 ans à Wellington. C’est le pire cauchemar pour nous ». Au moins six personnes ont péri ce mardi dans l’incendie d’une auberge hébergeant des travailleurs et personnes défavorisées dans le centre de la capitale néo-zélandaise, selon les autorités.

« C’est une tragédie absolue », a déclaré le Premier ministre Chris Hipkins, selon qui six morts « ont été confirmés. Mais il semble qu’il y en ait probablement plus ». Six personnes ont été transportées à l’hôpital et 15 autres ont été soignées sur place, selon les services de secours de Wellington. La maire de la ville, Tory Whanau, a pour sa part déclaré qu’elle s’attendait elle aussi à ce que le nombre de victimes soit « beaucoup plus élevé » que six, qualifiant le bilan d’ « absolument sidérant ».

Défaillance de l’alarme incendie

De la fumée s’échappait mardi matin de l’auberge Loafers Lodge, haute de quatre étages, pendant que 80 pompiers et 20 camions luttaient contre l’incendie. Les services de secours estiment qu’environ 90 personnes se trouvaient dans l’auberge. Plusieurs d’entre elles manquent à l’appel, et 52 ont été secourues, dont certaines s’étaient réfugiées sur le toit de l’immeuble et ont regagné le sol par la grande échelle des pompiers.

« Ces personnes allaient périr sans l’intervention de nos équipes. Beaucoup sont indemnes grâce à elles », s’est félicité sur Radio New Zealand le commandant adjoint des Services nationaux d’incendie et de secours, Brendan Nally. Selon lui, il n’y avait pas d’extincteurs automatiques dans l’auberge et l’alarme incendie ne s’est pas déclenchée automatiquement.

« C’était difficile de respirer »

L’un des résidents de l’auberge, prénommé Chris, a expliqué à la chaîne publique TVNZ qu’il avait rampé hors de sa chambre pour fuir la fumée toxique. « Je suis allé jusqu’à la cage d’escalier. Tout était noir et épais comme de la fumée. C’était difficile de respirer. Tout a disparu. Ma chambre a été détruite. J’ai pris ma vapoteuse et mon téléphone mais j’ai laissé mes chaussures », a-t-il raconté.

L’auberge héberge à la fois des résidents de longue et de courte durée. Selon la maire de Wellington, certains d’entre eux sont des personnes vulnérables, qui vivent avec de faibles revenus ou séjournent de manière « transitoire » en Nouvelle-Zélande, pays où sévit une crise du logement.

Un porte-parole de la police a par ailleurs estimé que le nombre final de morts ne devrait « pas dépasser 10 », soulignant toutefois qu’il ne serait connu qu’une fois que les pompiers pourraient accéder à l’intérieur du bâtiment. En attendant, la cause de l’incendie reste pour le moment « inexpliquée », a indiqué la police qui a annoncé l’ouverture d’une enquête conjointe avec les pompiers.