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« Koh-Lanta » : « Je me dis que j’ai bien fait », assure Grâce qui ne regrette pas son abandon au profit de Quentin

Coup de théâtre dans « Koh-Lanta, le feu sacré » ce mardi sur TF1. Alors que l’on avait laissé les ambassadeurs Grâce et Quentin sur le tirage au sort de la boule noire ayant scellé le sort du jeune homme, l’affaire a pris une tournure inattendue. Une fois de retour au sein du campement réunifié, la technicienne de plasturgie de 39 ans venue de l’Ain a surpris tout le monde en annonçant… son départ. Quentin a donc pu rester dans l’aventure. 20 Minutes s’est entretenu avec Grâce pour savoir comment elle a mûri cette décision et pourquoi.

Quand avez-vous décidé de quitter « Koh-Lanta » ?

Ma décision définitive, je l’ai prise le jour même de mon départ, mais j’ai commencé à cogiter dès le début de l’aventure. J’arrivais vraiment en tant que guerrière mais je ne pensais pas que le manque de mes enfants allait être si fort. Ils sont mes piliers, quand quelque chose ne va pas, c’est à eux que je m’accroche. A mon mari aussi. S’ils ne le savaient pas, ils vont le comprendre avec la diffusion de l’épisode. Il était hors de question que je montre tout ça aux autres aventuriers, je ne voulais pas leur plomber le moral. J’attendais les épreuves pour me transcender mais j’admets que, toute seule, la nuit, c’était compliqué. J’ai pris ma décision juste après les ambassadeurs, je me disais que trois semaines de plus comme ça, ce serait compliqué.

Donc vous ne vous êtes pas rendue aux ambassadeurs comme en mission kamikaze, avec l’intention de partir…

Avant les ambassadeurs et le départ de Benjamin, je pensais à l’abandon, mais je me disais que je pouvais encore tenir. Pour moi, il était hors de question que Gilles ou Nicolas soient ambassadeurs parce qu’ils sont en phase avec cette aventure. Gilles apprend beaucoup sur lui et Nico est un super aventurier. La seule qui ne se sentait pas à ma place, c’était moi. J’y suis allée en cherchant un électrochoc, un signe du destin. Si je tirais la boule blanche, c’est qu’il fallait que je reste. Mais je n’ai pas eu cet électrochoc. J’ai paniqué, même.

Pourtant, quand vous découvrez que vous avez tiré la boule blanche, vous semblez vous réjouir…

A ce moment-là, je parlais mentalement à mes parents, aux personnes que j’ai perdues dans ma vie et je leur ai dit : « Si vous voulez m’envoyer un signe, c’est maintenant. » Et ce signe, ils me l’ont envoyé sauf que je ne le voulais pas forcément (rires). J’ai jeté cette boule blanche et l’ai récupérée dans ma main, mais cela n’a rien à voir avec Quentin. Aujourd’hui, j’interprète ce signe différemment, cela pouvait être une manière de dire : « Quoi qu’il se passe, on est avec toi… »

Quand vous avez débriefé le conseil des ambassadeurs avec les autres aventuriers, vous aviez déjà informé la production de votre décision ?

Non. J’ai demandé à voir quelqu’un de la production après. Il était important pour moi de raconter les choses comme elles s’étaient passées aux ambassadeurs pour ne pas qu’elles soient détournées. Je voulais dire avec mes mots ce que j’ai dit et fait.

Vous avez particulièrement chargé Anne-Sophie et Esteban. C’était un moyen d’orienter les futurs votes vers eux ?

Je n’ai pas du tout pensé aux votes. Je voulais vraiment sortir Esteban et Anne-Sophie. J’ai expliqué le pourquoi, que ça ne changeait en rien ce qu’on pourrait vivre après l’aventure, que c’était un jeu.

Vous avez notamment présenté vos excuses à Gilles pour votre départ. Vous avez lié une vraie amitié avec lui ?

J’ai été proche de tout le monde, mais c’est vrai que Gilles est la personne dans cette aventure la plus entière. Il est drôle malgré lui. Il est humain. Il se découvre. On voit que l’aventure lui apporte quelque chose, et c’est magnifique d’observer ça. Moi, je voyais qu’à l’inverse l’aventure ne m’apportait rien.

Vous étiez une des chouchoutes du public cette saison. Vous pensez à sa réaction ?

Ça va faire mal et j’en suis désolée. Je pense déjà à comment je vais expliquer ça, avec des mots justes, sans langue de bois.

Aujourd’hui, avez-vous des regrets d’avoir jeté l’éponge ?

J’ai eu des regrets, puis je n’en ai plus eu. Plus les diffusions avancent et moins j’en ai parce que cela me remémore les états d’âme et l’état d’esprit que j’avais sur le tournage. Je me dis que j’ai bien fait. Je suis arrivée guerrière, je suis repartie maman à 3.000 %. Mais je m’interdis de me dire que je ne suis pas une guerrière. Là où je peux m’excuser, c’est envers les personnes qui se sont inscrites et à qui j’ai pris la place : désolée, je ne suis pas allée au bout mais, au moins, j’en tire des leçons. Moi, il m’a fallu un Koh-Lanta aux Philippines pour en tirer un enseignement.