France

Fillette tuée dans les Vosges : Le suspect de 15 ans présenté au juge d’instruction en vue d’une mise en examen

Le mis en cause dans l’affaire du meurtre de la fillette retrouvée morte dans les Vosges va être présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen. Pendant sa garde à vue pour le chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, le suspect a gardé le silence. « Nous n’avons donc pas sa version sur les faits qui lui sont reprochés », a expliqué Frédéric Nahon, le procureur de la République d’Epinal jeudi. « Il n’a pas tenu de propos délirants », a-t-il ajouté. Le corps de la petite fille âgée de 5 ans a été retrouvé par les policiers municipaux dans un sac au domicile du suspect. L’autopsie de l’enfant sera réalisée vendredi matin à l’institut médico-légal de Nancy et permettra de déterminer les causes du décès et déterminer s’il y a eu viol.

Le suspect a lui-même qui a pris contact avec les forces de l’ordre et les a emmenés jusqu’à son domicile. Les images des vidéos de surveillance ne montrent pas de violences sur la voie publique à l’encontre de la victime. L’adolescent n’avait aucune condamnation marquée à son casier judiciaire.

Mis en examen dans une précédente affaire

Il était toutefois mis en examen dans une précédente affaire, accusé pour des faits de viols et séquestrations sur deux garçons de 11 ans en 2022. Il a été placé sous contrôle judiciaire strict, « respecté », selon le procureur, le 3 mars 2022 « avec placement en centre éducatif fermé pendant une année. » Son placement a été levé le 8 mars dernier. Une protection renforcée a été mise en place lors de son retour dans sa famille. « Les rapports rendus par les éducateurs concluaient à une évolution positive du mineur », a précisé Frédéric Nahon.

Une première expertise psychiatrique ordonnée dans le cadre de ce précédent dossier a relevé une absence de troubles mentaux mais soulignait l’existence d’une déficience mentale légère. Une nouvelle expertise réalisée dans le dernier dossier a conclu « à l’existence d’une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres », selon le procureur de la République. Au vu de son comportement ne présentant pas de troubles particuliers pendant la garde à vue, « de nouvelles expertises seront réalisées et ordonnées par le juge d’instruction qui sera saisi du dossier », a annoncé le procureur.