France

Enseignants : Quel sera le montant de votre augmentation ?

Dès la prochaine rentrée, leur feuille de paye va changer. En déplacement dans l’Hérault, Emmanuel Macron a dévoilé ce jeudi les mesures visant à améliorer la rémunération des enseignants. Sont prévues une hausse inconditionnelle pour tous, ainsi qu’une augmentation liée à de nouvelles missions uniquement pour les personnes volontaires. En année pleine, une enveloppe de 3 milliards d’euros sera consacrée à ces augmentations. Si vous êtes prof, 20 Minutes vous aide à vous repérer.

Les augmentations pour tous sans tache en plus

Est prévue une hausse des rémunérations « sans condition aucune, entre 100 et 230 euros nets par mois », a indiqué Emmanuel Macron.

Dans le détail, elle portera d’abord sur les primes que touchent tous les enseignants pour les missions liées au suivi des élèves (réunions de parents, conseils de classe…) Cela correspond à l’Isae (l’Indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) dans le premier degré, et à l’Isoe (l’Indemnité de suivi et d’orientation des élèves) dans le second degré. « Ces primes vont être doublées pour passer de 1.300 euros environ à 2.600 euros bruts par an », précise le ministère de l’Education nationale. Cette revalorisation de l’Isoe et de l’Isae concernera aussi les profs contractuels.

La prime d’attractivité dédiée aux jeunes enseignants pour leurs 15 premières années de carrière sera aussi revalorisée jusqu’à l’échelon 7. Grâce à cela, plus aucun professeur débutant ne démarrera sa carrière sous les 2.076 euros nets par mois. Les profs stagiaires ne sont pas oubliés car ils toucheront désormais eux aussi une prime d’attractivité, soit + 160 euros nets par mois. Et les profs contractuels auront une revalorisation de leur prime d’attractivité de 300 euros bruts par an.

Concernant les enseignants en deuxième partie de carrière, leur avancement sera plus rapide. Leur passage au grade de la hors classe, après vingt ans de carrière, s’effectuera un an plus tôt. Le passage à la classe exceptionnelle, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, sera aussi facilité.

Des revalorisations sous conditions pour ceux qui accepteront de nouvelles missions

Il s’agit là du fameux pacte entre le gouvernement et les enseignants. Ces derniers pourront toucher un supplément de salaire s’ils acceptent de s’engager pour effectuer des taches en plus. Cela représentera entre 1.250 euros bruts par an pour une mission complémentaire et 3.750 euros bruts par an pour trois missions complémentaires acceptées.

La Rue de Grenelle précise les missions supplémentaires qui entreront dans le cadre de ce « pacte ». Pour les professeurs des écoles, il s’agira de session de soutien ou d’approfondissement en 6e, de l’encadrement de « devoirs faits » ou de stage de réussite pendant les vacances, d’être référent des élèves à besoins particuliers, ou de piloter un projet d’innovation pédagogique. Pour les enseignants du second degré, il s’agira prioritairement d’assurer des remplacements de courte durée de collègues absents. Et s’il n’y a pas de besoin dans l’établissement dans ce domaine à un instant T, le prof pourra participer au dispositif « devoirs faits » ou à un stage de réussite, être référent des élèves à besoins particuliers, ou piloter un projet d’innovation pédagogique. Les heures effectuées dans le cadre du pacte seront défiscalisées.