France

Corps calciné dans le Doubs : Cinq personnes écrouées, une personne toujours disparue

Les investigations avancent. Cinq personnes au total ont été mises en examen et incarcérées dans l’enquête sur l’assassinat d’un homme retrouvé calciné dans un bois près de Besançon début mars. Trois personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire jeudi, a annoncé jeudi le procureur de la République Étienne Manteaux lors d’un point presse. Fin mars, deux autres suspects avaient déjà été interpellés dans le département voisin de la Haute-Saône dans le cadre de ce dossier. Parmi eux, quatre sont issus de la communauté des gens du voyage.

Le cinquième est un trentenaire dont l’identité n’est pas clairement établie et qui est surnommé « Tix », a indiqué le procureur. Interpellé à Marseille fin mars et déjà mis en examen pour l’assassinat à Besançon fin février d’Abdelkader Mesref, homme de 51 ans condamné à trois reprises pour association de malfaiteurs, était selon l’enquête, présent dans l’appartement bisontin où la victime retrouvée calcinée a été séquestrée, a précisé le procureur. Entendu mercredi dans cette dernière affaire, « Tix » a gardé le silence et a été mis en examen pour assassinat, séquestration, association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants, selon Etienne Manteaux.

Balise GPS

Les mises en examen annoncées jeudi ont notamment pu intervenir grâce aux investigations de la cellule d’enquête de la section de recherches de la gendarmerie nationale, qui a notamment pu déterminer l’existence d’une balise GPS sur un véhicule de prêt retrouvé incendié dans la commune de Pirey, près de Besançon, a révélé le procureur.

Selon les enquêteurs, les malfaiteurs ont d’abord séquestré dans un appartement de Besançon la victime. Une autre personne, toujours portée disparue et dont l’ADN a été retrouvé dans ce même appartement, y a également été séquestrée, a-t-il précisé, ce qui tend à confirmer les liens, jusqu’alors supposés, entre ces deux affaires. L’autopsie a révélé que la victime avait été assassinée d’une balle dans la tête et son corps brûlé à l’aide d’au moins 40 litres d’essence, a indiqué le procureur. Affichant de lourds casiers judiciaires, les accusés nient les faits. « Leurs téléphones bornent sur place, mais ils ne comprennent pas ! », s’est-il étonné.