Belgique

« Un phénomène de pompe à chaleur »: selon un météorologue, les modèles ne sont pas réjouissants pour l’été

S’il ne va pas pleuvoir autant tous les jours, le temps sera instable. “On va rester sous les moyennes de saison avec quatorze à seize degrés d’ici vendredi, et un temps qui va alterner entre averses et éclaircies, détaille-t-il. Pour le week-end, on devrait assister à un léger redoux et un retour plus marqué du soleil. Malheureusement, on ne voit toujours pas de signal estival à plus long terme. La deuxième décade de mai devrait rester sur ce même type de temps, alors qu’on attend un peu plus de chaleur après le 20 mai mais cela demande encore confirmation.

De quoi tirer un premier bilan de ce printemps 2023, qui ne restera pas dans les mémoires. “On part sur un printemps très arrosé, un des plus arrosés depuis 30 ans, affirme le météorologue. Au niveau des températures, par contre, on va être dans les moyennes de saison, peut-être très légèrement en dessous.

Il faudra donc patienter pour profiter d’un beau et grand soleil, et d’un peu de chaleur. Car même pour l’été, les modèles commencent à se préciser. Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes. “On attend un temps plus chaud que la moyenne, mais aussi plus de précipitations. On peut même craindre une activité orageuse plus prononcée due à la chaleur, souffle-t-il. Ce qui est inquiétant, c’est qu’on annonce des anomalies de basse pression sur le golfe de Gascogne et sur le Portugal qui peuvent provoquer un phénomène de pompe à chaleur et amener de l’air très chaud sur nos régions.

A priori, il faudra donc se montrer flexible, entre belles et chaudes journées, et épisodes pluvieux, voire orageux. Tout cela alors qu’un phénomène qui se produit à l’autre bout du globe va influencer nos régions dans les mois à venir. Selon la définition, “El Niño et La Niña sont des phénomènes climatiques qui ont pour origine une anomalie de température importante des eaux de surface de l’océan Pacifique sud. Lorsque celle-ci devient particulièrement marquée et positive, on assiste à un épisode El Niño mais dans le cas contraire (déficit thermique important) il s’agit du phénomène La Niña.” “On va surtout en connaître les effets à la fin 2023, et surtout en 2024, avec El Niño qui va prendre le dessus après plusieurs années marquées par La Niña et provoquer une augmentation de la température au niveau mondial, même si la Belgique ne devrait être que peu concernée”, complète Pascal Mormal.

L’ONU alerte sur le retour du phénomène météorologique El Nino: à quoi faut-il s’attendre en Europe?