Belgique

Redoutant de « grands préjudices », Jeholet veut notamment réduire le nombre de députés et ministres

Sous les lambris de l’hôtel de ville de Bruxelles et devant l’ensemble des autorités du pays -où le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken n’avait pas été invité, à l’inverse de Namur il y a deux semaines-, le ministre-président de la FWB a précisé nullement vouloir une nouvelle grande réforme de l’État « dont la population ne veut pas », mais plutôt réorganiser les francophones « au départ de ce qui existe ».

« Les usagers n’ont que faire de nos tracas institutionnels, ils veulent des résultats, des décisions, de la rapidité et de la flexibilité dans l’adaptation des offres aux besoins, ils veulent un Etat contemporain de l’émergence de l’intelligence artificielle, là où souvent nos processus décisionnels offrent un rendement plus comparable à celui d’un Comodor 64 », a ironisé le Hervien.

Dans cette logique, M. Jeholet a salué mercredi que les présidents des partis francophones aient entamé un dialogue sur une réforme des institutions francophones.

« La trop grande complexité de nos institutions et du monde dans lequel nous vivons pourrait causer à notre société de grands préjudices si elle est utilisée sournoisement par les ennemis de la démocratie pour porter atteinte à nos valeurs constitutionnelles et à nos institutions », a ajouté le libéral.

Dans une interview aux journaux du groupe SudPresse mercredi matin, M. Jeholet détaille ses idées de réforme entre institutions francophones, plaidant notamment pour un transfert des compétences de la FWB en matière de Santé ou de Petite enfance vers les Régions.

A l’inverse, le ministre-président estime que les compétences en matière des Sports, aujourd’hui partagées entre la Région (pour les infrastructures) et la FWB (pour le soutien aux fédérations sportives) devraient intégralement revenir à cette dernière.

M. Jeholet y estime aussi que Régions et FWB comptent aujourd’hui trop de ministres. Il est ainsi favorable à une restauration des ministres « à double casquette », c’est-à-dire exerçant des compétences à la fois régionales et communautaires, un système pourtant abandonné il y a quelques années.

Selon le libéral, les assemblées parlementaires francophones pourraient aussi fonctionner tout aussi efficacement à l’avenir avec 20 pour cent de députés en moins.