Belgique

« Plus d’assistants à l’ULB, maintenant! » insistent les syndicats enseignants et étudiants

Entre 2018 et 2023, le nombre d’étudiants de l’ULB a augmenté de près de 30%, passant de 29.800 à 38.100. Cette croissance conséquente ne s’est pourtant pas traduite par « une augmentation suffisante du personnel enseignant et administratif », déplorent les organisateurs.

« Cela a fortement contribué à dégrader les conditions de travail des enseignants, qui se retrouvent surchargés, mais également les conditions d’enseignement des étudiants », a appuyé la déléguée de la CGSP-ER, Charlotte Casier.

En conséquences de ce sous-encadrement, les travaux pratiques doivent parfois être supprimés, les professeurs et assistants croulent sous les corrections, et le temps consacré individuellement à chaque étudiant s’en trouve considérablement réduit, explique la déléguée syndicale.

« J’étais fier de la capacité de l’ULB à jouer le rôle d’ascenseur social. Mais de plus en plus, le sous-encadrement nous empêche d’offrir un support suffisant à ceux qui en ont le plus besoin », regrette ainsi un mandataire du FNRS, qui témoigne dans une récente enquête réalisée par la CGSP-ER.

De leur côté, les étudiants pointent notamment des auditoires et des groupes de travaux pratiques surchargés, un temps d’attente particulièrement long avant de recevoir leurs corrections ou leurs notes, ainsi qu’un manque d’interaction avec les professeurs.

Les deux syndicats exhortent les autorités de l’ULB à embaucher massivement du personnel enseignant, et à mettre en place un plan structurel et sur le long terme.