Belgique

Les élèves belges francophones parmi les pires lecteurs d’Europe

La compréhension de l’écrit des enfants est évaluée à travers quatre processus : retrouver et prélever des informations explicites, faire des inférences simples, interpréter et intégrer des idées et des informations, évaluer et critiquer le contenu et les éléments textuels. Ces épreuves sont constituées de récits et de textes documentaires illustrés dont la longueur varie de 600 à 900 mots.

Un niveau moyen de lecture inférieur à la moyenne des pays de référence

Les résultats des tests ne sont pas brillants pour la moyenne des élèves francophones. Alors que la moyenne des 19 pays de référence s’élève à 531, la France (514), la Communauté flamande (511) et la Fédération Wallonie-Bruxelles (494) figurent dans le bas du classement. Le haut du classement (tableau 2), est occupé par l’Angleterre (558) ainsi que par les pays où l’enseignement de la lecture débute à 7 ans et où les élèves testés sont donc âgés en moyenne de 11 ans.

Des résultats stables malgré la pandémie

Entre 2016 et 2021, une majorité des pays accuse une diminution significative, et parfois importante, des scores moyens. La Communauté flamande perd en effet 14 points depuis la dernière prise de mesure, la Slovénie présente en écart négatif de 23 points et les Pays-Bas un écart de 18 points. Seuls quelques pays font exception en présentant des écarts de performances statistiquement non significatifs entre 2016 et 2021. C’est notamment le cas de la France mais aussi de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le classement des pays selon la moyenne globale au test met en évidence la faiblesse relative des performances en lecture des élèves de 4e année primaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. Rappelons toutefois que les élèves qui ont participé à l’enquête PIRLS ont été touchés par la fermeture des écoles pendant plusieurs mois lorsqu’ils étaient en 3e année primaire (de mi-mars à mai 2020).

« Au lendemain de la crise de la Covid-19, en Fédération Wallonie-Bruxelles, la stabilisation des résultats apparait, à certains égards, rassurante. Si les données récoltées ne permettent pas d’établir un lien statistique clair entre la durée des fermetures des écoles et le score à l’enquête PIRLS, il est tout de même à noter que la Fédération Wallonie-Bruxelles fait partie des systèmes éducatifs où l’interruption de la scolarité durant l’année scolaire 2020-2021 a été la plus limitée. Les résultats des élèves à l’enquête PIRLS 2021 laissent à penser qu’en termes de compréhension en lecture, l’impact de la crise du COVID-19 est limité », souligne le rapport de synthèse effectué par l’Université de Liège.