Belgique

La condamnation de l’UCLouvain pour harcèlement d’une professeure plaidée ce jeudi

L’avocat de l’Université a, quant à lui, affirmé que sa cliente a bien tenté de mettre en place une médiation, mais que celle-ci a échoué à la suite du refus de deux professeurs visés par les plaintes de Caroline Nieberding d’y participer. A cela, Me Alonso a répliqué qu’il n’y a aucune preuve de cette initiative. « Rien ne permet de constater que l’UCLouvain a été proactive dans la mise en place de cette médiation », a-t-elle avancé.

Selon la loi relative au bien-être des travailleurs, un employeur doit identifier les situations qui peuvent mener à des risques psychosociaux au travail, en déterminer les risques et les évaluer. Il doit aussi prendre les mesures nécessaires pour prévenir ces situations et pour prévenir les dommages qui en découlent.

Caroline Nieberding est professeure à l’UCLouvain depuis 2008. Elle a intégré un institut de sciences composé uniquement d’hommes et, très vite, selon son récit, elle a subi des gestes déplacés de ses collègues, des propos sexistes, et d’autres types de discrimination. Au bout de quelque temps, elle a dénoncé ces comportements auprès du vice-recteur à la politique du personnel. L’UCLouvain a réagi en commandant un rapport, lequel identifie un certain sexisme dans le « pôle » où travaillait Caroline Nieberding. Plus tard, c’est une enquête que l’UCLouvain a décidé de faire mener. Elle confirmera les résultats du premier rapport et recommandera la mise en place d’une médiation.

Une telle mesure n’a jamais été mise en place, plusieurs professeurs visés pour de possibles comportements sexistes ayant refusé de prendre part à une discussion avec la direction de l’université et Caroline Nieberding. Par contre, l’UCLouvain a pris la décision d’exclure l’enseignante du « pôle » où elle était en contact avec les collègues dont elle a dénoncé les comportements.

L’arrêt de la cour du travail sera prononcé le 4 mai prochain.