Vies de merde – Actualités Tunisie Focus

Le nombre de plus en plus désespérant de mendiants dans nos rues, et de « sans abris  » que l’on voit en ce début de saison froide, emmitouflés dans leurs haillons miteux, accroupis ou couchés à même le sol de nos trottoirs , silencieux et hagards; tous ces laissés pour compte, mettent en évidence, la dégringolade flagrante de la situation sociale dans notre pays et la déconfiture totale de la dite « révolution de la DIGNITÉ « 

Pour ces oubliés, et pour beaucoup d’autres tunisiens que cette « révolution du JASMIN pourri « , a noyés dans l’extrême pauvreté, je vous invite à lire ci-dessous, ce décapant poème de Henry Charles Bukowski ( poète américain d’origine allemande – 1920-1994) :

Ps : Par souci de décence, j’ai préféré vous en épargner le titre .

 » le vent souffle fort ce soir
un vent glacial
et je pense aux
copains à la rue.
j’espère que quelques-uns ont une bouteille
de rouge.
c’est quand on est à la rue
qu’on remarque que
tout
est propriété de quelqu’un
et qu’il y a des serrures sur
tout.
c’est comme ça qu’une démocratie
fonctionne :
on prend ce qu’on peut,
on essaie de le garder
et d’ajouter d’autres biens
si possible.
c’est comme ça qu’une dictature
aussi fonctionne
seulement elle a soit asservi soit
détruit ses
rebuts.
nous on se contente d’oublier
les nôtres.
dans les deux cas
le vent
est fort
et glacial.

Ben Fraj Boubaker