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Le réalisme a fait la différence: les Rouches assurés du top 8, les Zèbres en balance

Pour Charleroi, le top 8 pourrait lui échapper ce dimanche après-midi, si Anderlecht s’impose à Genk, des Limbourgeois que les Zèbres accueilleront lors de la dernière journée. C’est cruel pour les Zèbres, mais ils méritaient mieux, un point au moins.

À force de se méfier de la fin de match de Charleroi, le Standard a peut-être été trop craintif pendant une bonne partie de la rencontre. Ou ce sont les Zèbres qui ont installé les Rouches dans une situation inconfortable.

Le Standard vient à bout de Charleroi et continue à rêver du top 4 (3-1)

Felice Mazzù avait en effet proposé un plan de jeu qui impliquait que son équipe presse assez haut, pour gêner les relances locales. Cela a bien fonctionné, et les meilleures occasions ont été hennuyères, et il avait fallu un arrêt déterminant de Bodart, sur une frappe déviée de Zorgane, pour éviter l’égalisation. Le gardien avait encore été sauvé par la transversale, quelques minutes après, sur une frappe de Mbenza. Mais c’était toujours 1-0.

Car le Standard, malgré dix premières minutes délicates, avait su ouvrir le score, via Ohio. L’attaquant néerlandais, bien lancé par Alzate, avait profité de l’alignement approximatif de Kayembe puis de sa pointe de vitesse pour battre Marcq, sans être hors-jeu donc. Les Rouches étaient bien payés, mais ils avaient fait beaucoup pour prendre un avantage utile.

Pour autant, l’équipe de Ronny Deila n’a pas diffusé une nette impression de maîtrise. Car Charleroi, s’il a pu avoir un moment de flottement après avoir encaissé, avait su se remettre les idées à l’endroit, pour reprendre son entreprise.

Deila a compris assez vite qu’il devait modifier ses plans, et il n’a pas attendu l’heure de jeu pour effectuer deux remplacements, et lancer Emond et Perica à la place d’Ohio et Balikwisha. L’idée était de garder le ballon un peu plus haut, ce que Ohio n’arrivait pas à faire. Cela aurait pu être décisif, si Emond avait mieux cadré sa première occasion, et cela a pu offrir au Standard un répit, pour souffler.

Mais Charleroi, toujours bien installé et bon dans son pressing, avec des latéraux (Kayembe et Nkuba) percutants, mettait encore la pression, jusqu’à ce que Fossey finisse le travail, à la réception d’un corner. Nkuba a bien relancé le match, d’une frappe croisée, à cinq minutes du terme, mais il n’y a pas eu de Felice Time, cette fois. C’était plutôt le retour d’Emond, buteur, ému et exclu.

Le Standard peut souffler. Pour Charleroi, la crainte de rater les Europe playoffs va l’escorter dans les prochains jours.