Maroc

Le plan national pour la gestion du temps scolaire se base sur les apprentissages de base, l’égalité des chances et la souplesse de la mise en œuvre, assure M. Benmoussa

Le plan national intégré pour la gestion du temps scolaire, établi par le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports suite à l’arrêt des cours dans plusieurs établissements scolaires, repose sur les contenus, les compétences et les apprentissages de base, l’égalité des chances entre les élèves des secteurs public et privé et la souplesse dans la mise en œuvre dudit plan, a indiqué lundi le ministre de tutelle Chakib Benmoussa.

En réponse aux questions des députés autour de la gestion du temps scolaire lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, M. Benmoussa a affirmé que le ministère a pris, dans le cadre de ce plan élaboré par une équipe pédagogique comprenant des inspecteurs des matières académiques pour les niveaux de certification, plusieurs mesures pour concilier entre la mise en œuvre des programmes et cursus et le temps scolaire disponible au titre de cette année.

Cinq mesures ont été prises pour gérer le temps scolaire, la première portant sur la prolongation de l’année scolaire d’une semaine pour tous les niveaux tout en tenant compte de plusieurs facteurs dont la considération des dates d’organisation des concours d’accès aux écoles et instituts supérieurs, nationaux et étrangers. La deuxième mesure, a ajouté le ministre, concerne l’adaptation des programmes scolaires de tous les niveaux pour l’achèvement des cursus académiques, en rationalisant et en réduisant les séances programmées avec des taux bien définis, et en assurant une adaptation qualitative des contenus pédagogiques pour cibler les connaissances de base. Pour le cycle primaire, cette mesure se focalisera sur les apprentissages de base et les objectifs liés aux prochains apprentissages, la fusion de chaque deux séances en lien avec un même cours en une seule et le regroupement de cours similaires et complémentaires de manière à optimiser le temps d’apprentissage, a-t-il précisé, ajoutant qu’il sera procédé, en ce qui concerne le cycle secondaire, à la réduction du temps pour certaines unités scolaires et à la fusion des unités complémentaires sur le plan cognitif, à la rationalisation des séances dédiées à l’évaluation et à l’élaboration des dossiers et des séances pratiques en vue de leur exploitation dans l’élaboration des unités scolaires et l’instauration des apprentissages, avec l’adoption de formules de souplesse et de simplification pour une meilleure organisation du temps scolaire. La troisième mesure porte, quant à elle, sur le renforcement du dispositif de soutien scolaire pour aider les élèves à consolider leurs acquis, tout en priorisant les matières certifiantes et les apprentissages de base pour les niveaux non certifiants, selon le ministre. La quatrième se base sur la révision de la programmation des examens unifiés et des épreuves de contrôle continu, et ce en adaptant les évaluations aux programmes scolaires étudiés, a-t-il fait savoir, annonçant le report d’une semaine de la date des examens normalisés nationaux, régionaux et provinciaux, avec la révision du nombre des épreuves de contrôle continu, aussi bien du premier que du deuxième semestres. La cinquième est relative à l’efficacité pédagogique dans la mise en œuvre, en accordant aux équipes locales les attributions nécessaires pour l’adoption des formules d’éducation adéquates et en investissant les différents choix pédagogiques en fonction de la situation de chaque établissement scolaire. Dans ce sillage, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les critères pédagogiques et didactiques en vigueur dans les programmes d’enseignement, saluant l’opération de suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre qui sera opérée par l’instance d’inspection et des services chargés des affaires pédagogiques.