Enseignement supérieur : La course vers l’excellence
L’enseignement supérieur au Maroc connaît des changements majeurs avec une réforme qui a été amorcée lors de l’année universitaire 2023-2024. Plusieurs chantiers ont été lancés avec un seul objectif : l’excellence dans l’enseignement supérieur.
Quelle formation choisir après le bac ? Quelles sont les filières les plus attrayantes? Opter plutôt pour un établissement d’enseignement privé, une grande école ou la faculté ? A l’approche de la fin de l’année scolaire, bon nombre de questions fusent sur l’après-bac. Alors que les nouveaux bacheliers vont intégrer prochainement la vie estudiantine, l’enseignement supérieur au Maroc connaît des changements majeurs avec une réforme qui a été amorcée lors de l’année universitaire 2023-2024. Plusieurs chantiers ont été lancés, notamment l’instauration d’un nouveau modèle pédagogique, la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation, ainsi que le renforcement du système de gouvernance du secteur sans omettre le lancement de nouveaux parcours d’excellence. Le digital occupe une place primordiale dans la nouvelle réforme du secteur. Plusieurs conventions de partenariat ont d’ailleurs été signées entre le ministère de l’enseignement supérieur et des partenaires de renom dans le domaine de la digitalisation en vue de permettre aux étudiants d’acquérir des compétences personnelles, transversales et digitales adaptées aux besoins du marché du travail. Les «centres code 212» au sein des universités permettront aux etudiants d’acquérir des doubles compétences pour répondre à l’évolution du marché du travail, notamment dans les domaines du codage, de la programmation, des méga-données et de l’intelligence artificielle. Ainsi, cette nouvelle vision qu’est le Pacte Esri -2030 a pour but de réaliser une mutation qualitative de l’université marocaine, avec de nouvelles approches pédagogiques conformes aux standards internationaux. Ce nouveau modèle universitaire a pour ambition de remédier à la problématique de l’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi et de faire face à la montée du chômage des jeunes.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, le Maroc a renforcé ses partenariats avec plusieurs pays en vue d’améliorer les compétences transversales et promouvoir de meilleures qualité et gouvernance au sein de l’enseignement supérieur. Récemment, le maroc et l’UE ont renforcé leur coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’innovation et de la mobilité. Le programme d’appui à l’enseignement supérieur, recherche, innovation et mobilité (ESRIM), d’un montant de 490 millions de dirhams (46 millions d’euros), accompagne le Pacte Esri 2030) . Ce partenariat Maroc-UE pour le secteur vise, entre autres, à soutenir les universités marocaines pour le renforcement et l’internationalisation de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Il s’agit également de promouvoir plus de mobilité de doctorants dans des universités européennes grâce à une subvention de 50,42 millions de dirhams (4,7 millions d’euros). La signature de la convention «ESRIM» le 3 juillet 2024 entre Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, et Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, consolide l’engagement commun des deux parties pour un enseignement de qualité à travers le renforcement de la mobilité académique et de la recherche scientifique, en alignement avec les orientations Pacte Esri 2030.