France

Nouvelle journée noire dans les transports Tisséo ce jeudi

Les vacances n’ont pas apaisé la colère des traminots toulousains, qui se préparent à une troisième journée de grève jeudi 11 mai, après celles des 11 et 18 avril. Selon l’intersyndicale (CGT, FNCR, CFDT, Sud), plus de 60 % des conducteurs vont débrayer. Une vingtaine de lignes de bus seront à l’arrêt complet, les autres étant très perturbées, et le tram, s’il démarre, devrait être stoppé vers 10 heures, comme les fois précédentes. Le personnel du métro automatique est aussi majoritairement gréviste mais il sera remplacé par des cadres d’astreinte.

Congrès et Fête de la musique

Chez Tisséo, le conflit porte sur la disparition de la « clause de sauvegarde », qui permettait d’aligner automatiquement les salaires et les primes sur l’inflation. Mais, vu l’ampleur de la hausse des prix, la direction propose de se cantonner à une augmentation des salaires de 2,8 %, puis, si l’inflation dépasse 5 % en 2023, à une hausse supplémentaire de 1 %.

Les lignes n’ont pas bougé depuis le 18 avril. « La direction et nos élus restent sourds à nos revendications », souligne Stéphane Chapuis, le secrétaire général de la CGT Tisséo, qui parle de « volonté de pourrissement ».

Les grévistes doivent converger vers le Capitole en fin de matinée. Ils n’excluent pas de durcir encore le mouvement, en ciblant des événements précis pour caler les prochaines mobilisations : un congrès sur les mobilités, les 30 et 31 mai, au Meet, par exemple, ou encore la Fête de la musique.