France

Etudiants : Un nouveau syndicat voit le jour, issu d’une scission de l’Unef

Renforcé par une partie des sections locales de l’Unef et des membres de sa direction nationale, le syndicat étudiant L’Alternative a annoncé mardi la création de l’Union étudiante, une nouvelle organisation.

La création de l’Union étudiante doit être officiellement entérinée lors d’un congrès les 22 et 23 avril, a précisé à l’AFP Eléonore Schmitt, porte-parole de L’Alternative, syndicat lui-même issu d’une scission de l’Unef en 2019. Après la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, dans laquelle L’Alternative a été active, « la responsabilité qu’on a est grande, parce qu’il faut pouvoir offrir un débouché syndical et politique à cette mobilisation-là », a-t-elle souligné. « Pour ça, il manque un grand syndicat capable de structurer et d’organiser les étudiants. »

Une scission après une « crise interne » à l’Unef

« Aujourd’hui, les forces de l’Unef qui font encore le mouvement, qui sont actives au quotidien, font le choix de nous rejoindre », a-t-elle poursuivi. Sollicitée par l’AFP, la direction de l’Unef n’a pas répondu. Selon Eléonore Schmitt, ce nouveau syndicat sera présent dans quelque « 51 établissements » contre « une trentaine ou une quarantaine » actuellement pour L’Aternative. « Les sections de l’Unef qui nous rejoignent », soit « 17 pour le moment sur une quarantaine », représentent « quasiment la moitié de l’organisation », a-t-elle ajouté. « On récupère les sections les plus actives comme l’Unef Sciences-Po, l’Unef Aix-Marseille, l’Unef-Lille. »

Cette création fait suite à une « crise interne » au sein de l’Unef, avec des membres qui « ont subi des pressions et des violences de la part de la présidence de l’Unef », et « au-delà des problèmes au niveau de la démocratie interne et un repli sur soi de l’appareil », a-t-elle expliqué.