Belgique

Procès des attentats à Bruxelles : Ibrahim Farisi blesse une victime en quittant la salle

« Madame la présidente, la cour aura peut-être remarqué qu’Ibrahim Farisi est sorti un peu précipitamment. » En se levant à l’audience de l’après-midi, l’homme a en effet délibérément renversé sa chaise, grommelant quelques mots entre ses dents. « Une des victimes de Maelbeek se trouvait derrière moi, les jambes levées (en raison de ses blessures persistantes depuis l’attentat dans le métro bruxellois, NDLR) et a été bousculée par M. Farisi », a relaté Me Venet. La présidente Laurence Massart a répondu qu’elle avait certes noté le départ de l’accusé et « une certaine agitation derrière » mais que, toute tournée vers le récit de Loubna Selassi, elle n’en savait pas plus.

Procès des attentats à Bruxelles: « Les victimes n’étaient pas au mauvais endroit au mauvais moment, les terroristes oui »

Sara Margoum, qui doit elle-même témoigner en tant que victime le 27 mars, est encore aujourd’hui munie d’une pompe à morphine, a poursuivi Me Venet. « Sa pompe à morphine a été désactivée » lorsqu’Ibrahim Farisi l’a poussée « et elle a dû être emportée en ambulance ». « C’est intolérable », a conclu la pénaliste.

La présidente s’est tournée vers la défense de cet accusé, qui a confirmé le départ de son client mais n’a pas assisté à l’incident. Laurence Massart lui a alors demandé de tirer l’affaire au clair avec son client, qualifiant l’incident d' »inacceptable ».

A la sortie du Justitia, Me Venet a expliqué que l’incident était sans doute arrivé par mégarde et que l’accusé n’avait pas eu l’intention de blesser Mme Margoum.

Depuis le début du procès, Ibrahim Farisi, qui doit répondre de participation aux activités d’un groupe terroriste, est connu pour ses mouvements d’humeur, ses interruptions régulières et ses allées et venues presque quotidiennes entre l’extérieur et l’intérieur de la salle d’audience.