Belgique

Les chauffeurs de taxis mobilisés pour dénoncer un manque de considération du politique

« Cela fait cinq ans qu’il n’y a quasiment pas eu de concertation avec le secteur, alors qu’entre-temps, l’ordonnance Taxis a été modifiée », a déploré le président de la Fédération belge des taxis, Khalid Ed-Denguir. « Aucun comité consultatif n’a pourtant été formé ensuite, malgré la demande de la commission spéciale Uber auprès du gouvernement bruxellois. »

« Nous avons l’impression que le gouvernement se désintéresse de la situation des taxis, tout simplement. Cela a des conséquences catastrophiques tant pour nous, chauffeurs, que pour les usagers. Comment peut-on améliorer notre service s’il n’y a pas de concertation? », s’est interrogé M. Ed-Denguir.

Au-delà d’un manque de concertation, la fédération pointe également l’obligation, dès le 1er janvier 2025, de remplacer ses véhicules par des voitures électriques. Selon Adil, jeune chauffeur bruxellois, cette réglementation survient « trop brutalement, sans laisser la chance aux chauffeurs de s’y préparer suffisamment en amont ».

Le « doublement, voire triplement des redevances et des taxes auprès de Bruxelles Mobilité » participe également au sentiment de saturation vécu par le secteur. « Aucun budget d’aide ou d’amélioration du service n’a été octroyé », regrette ainsi la Febet.