Belgique

Les appels vers Télé-Accueil en hausse avec l’attentat de Bruxelles et le conflit israélo-palestinien

Par ailleurs, ces deux événements « exacerbent les sentiments, les angoisses, le mal-être » d’après le responsable bruxellois: « Les appelants ont encore plus l’impression que le monde court à sa perte. Nous avons aussi davantage de victimes de désinformation qui ne croient pas les actualités. »

Les collaborateurs au bout du fil sont des bénévoles, précise Pascal Cayaert. « Il faut les sélectionner, les superviser, les former et les encadrer par des professionnels », rend-il compte. En plus des infrastructures, cela coûte forcément de l’argent. « Nos ressources sont limitées ».

Des subsides publics sont bien octroyés dans la capitale comme en Wallonie, mais ils ne suffisent pas si l’on en croit Pascal Cayaert: « Pour Bruxelles, cinq équivalents temps plein sont financés tandis qu’entre 175.000 et 180.000 euros sont attribués pour la formation des bénévoles. En Wallonie, c’est encore moins. Cet argent ne nous permet pas de payer un spot publicitaire pour nous faire connaître, par exemple. »

Car l’autre défi du Télé-Accueil est de dénicher des volontaires: « C’est compliqué de trouver des bénévoles, car de plus en plus de collectifs citoyens voient le jour. »

Or, Télé-Accueil Bruxelles, ce sont « 45.000 appels décrochés par an ». « Cela équivaut à plus ou moins 125 appels par jour. Si l’on tient compte des six centres francophones, entre 160.000 et 170.000 » personnes trouvent une oreille attentive chaque année, fait savoir Pascal Cayaert.

« Nous essayons de mettre à disposition entre un et trois écoutants en parallèle en fonction des moments. En général, le pic d’affluence a lieu entre 20H00 et 01H00 du matin », ajoute-t-il.

Pour postuler à un poste au Télé-Accueil de sa région, deux possibilités existent: le site web https://tele-accueil.be/ ou le numéro de téléphone 02/538.49.21.