Belgique

En Flandre, l’examen d’entrée en médecine est conçu et corrigé par l’intelligence artificielle

Les leurres sont de réponses fausses qui accompagnent la bonne, dans un questionnaire à choix multiples (QCM) proposés aux étudiants. Les QCM sont très utilisés dans les grands auditoires. Leur élaboration et leur correction sont loin d’être simples.

En quelques secondes, cinq réponses alternatives.

Et pour chaque suggestion, le système explique aussi en quoi il s’agit d’une fausse piste intelligente.

La plateforme développée par l’entreprise belge Televic peut assurer ces tâches. Il suffit à un examinateur d’introduire sa question avec la bonne réponse, et d’un clic celle-ci est envoyée à ChatGPT qui, en quelques secondes, propose cinq réponses alternatives. Pour chaque suggestion, le système explique aussi en quoi il s’agit d’une fausse piste intelligente, histoire d’accompagner la réflexion finale de l’examinateur.

L’enseignement supérieur belge reste l’eldorado des étudiants français: sont-ils trop nombreux?

“Pour la 3e fois, la Flandre utilisera cette plateforme pour son prochain examen d’entrée en médecine et dentisterie, explique Joris Vanholme, le directeur général de Televic. Nous sommes aussi en train de faire des tests avec les épreuves externes certificatives de primaire et secondaire.” Entre autres avantages, figure également la rapidité de la correction par la plateforme.

D’autres innovations sont en cours de développement, dont un système similaire pour des évaluations par questions ouvertes voire orales.

Côté francophone, on reste prudent. “Les métiers et donc l’objectif des formations et des évaluations changent, explique Benoit Raucent du Louvain Learning Lab de l’UCLouvain. Nous réfléchissons bien sûr à de nombreuses applications nouvelles, mais certaines se heurtent parfois à des questions de sécurité ou de matériel…”