Belgique

A quoi servent les journées pédagogiques ? Les enseignants ont des avis partagés…

« Encore des journées pédagogiques ! Il y en a sans arrêt, non? »

“Il arrive qu’on se sente un peu nul”

Pour autant, elle apprécie ces occasions de rencontrer des consœurs et confrères, de pouvoir échanger avec eux. “Cette respiration permet de réfléchir à la manière de faire évoluer son métier de façon positive.” Avec toutefois un petit bémol. “Il arrive qu’on se sente un peu nul face aux choses merveilleuses accomplies par certains et qu’on ne peut pas faire faute de temps, de moyens ou tout simplement parce que le public de notre école est différent…”

Pour Xavier Dessaucy, professeur de français dans le secondaire supérieur à Bruxelles, les formations les plus intéressantes sont celles qu’il choisit lui-même. “Les autres sont parfois données par des conseillers pédagogiques qui ne peuvent pas tout maîtriser. Le mieux, c’est quand des spécialistes interviennent, comme lors d’une journée que nous avons suivie sur le thème de la différenciation.” Et il le reconnaît, les enseignants peuvent être des élèves difficiles, tantôt chahuteurs tantôt totalement passifs, quand le cours ne leur plaît pas. Surtout s’ils sont là par obligation… “Une amie formatrice m’a raconté qu’elle en voyait parfois, au dernier rang, corriger leurs copies…”

“Les parents expriment leur mécontentement”

Dernier élément de réflexion : la programmation. “Programmer les formations constitue parfois un casse-tête pour les directions. Quand un enseignant est en formation, il n’est pas devant sa classe évidemment. Et les parents n’hésitent pas à exprimer leur mécontentement. Personnellement, je suis parfois tiraillé quand je réfléchis à une formation individuelle…” Généralement, précise-t-il enfin, les calendriers sont établis un an à l’avance.

Pour les formations qui entraînent une suspension de cours, les écoles devraient donc pouvoir informer les parents longtemps à l’avance, afin qu’ils puissent s’organiser.