Algérie

Polémique autour du prix du Chery Tiggo 2 Pro en Algérie : la marque réagit

L’association de protection des consommateurs Himayatic ( حمايتك) a créé un tollé sur les réseaux sociaux en publiant une analyse du prix de revient du Tiggo 2 Pro de Chery. L’étude révèle un écart important entre le prix de vente en Algérie et son coût de production en Chine, soulevant des questions sur la transparence des prix des véhicules et les pratiques des concessionnaires automobiles en Algérie.

D’après les informations publiées sur la page Facebook de l’association, le Tiggo 2 Pro est proposé à partir de 6 890 dollars, environ 920 000 DA (92 millions de centimes) sur le site chinois Chinamobil.

“Étant donné qu’elle est équipée d’un moteur de 1,5 litre, les droits de douane s’élèvent à 15 % et la TVA à 19 %, ce qui représente un total de 34 % de frais. Cela porte le prix à 1 240 306,00 DA. En outre, il faut ajouter les frais d’expédition depuis la Chine. Un conteneur de 40 pieds peut contenir quatre voitures, et le prix d’expédition selon le site BASENTO est de 4 150 dollars, soit 1 037 dollars, par voiture, ce qui équivaut à 139 377 DA. Le prix final, tous frais compris, est donc de 1 379 683,00 DA”, affirme l’association.

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Ce montant est significativement inférieur au prix de vente actuel de ce mini SUV, proposée, en version « Comfort et avec une boite de vitesse manuelle », au prix de 1.990.000,00 DA TTC. L’association souligne que le coût de revient devrait être encore plus bas en cas d’importation de grandes quantités de véhicules.

Cette révélation a déclenché une polémique sur les réseaux sociaux. En effet, en réponse à cette publication, l’organisation APOCE, une autre association de protection des consommateurs, a réagi.

Selon ces derniers, le prix de 138 millions de dinars circulant pour la Tiggo 2 Pro est erroné. Ils précisent qu’il s’agit d’une version différente – non commercialisée en Algérie – et que cette analyse n’inclut pas toutes les taxes.

L’organisation APOCE affirme être en contact direct avec Chery Algérie ainsi que les différents concessionnaires pour obtenir le prix final précis et garantir une communication transparente pour les consommateurs.

“L’augmentation du nombre de concessionnaires permettra à terme de stimuler la concurrence et de faire baisser les prix encore plus”, conclut l’association.

De son côté, la page Facebook officielle de Chery Algérie a également publié un démenti affirmant que cette déclaration nuit non seulement à leur entreprise, mais aussi à la crédibilité des institutions étatiques.

“Nous tenons à souligner que nous sommes une entreprise agréée par le ministère de l’Industrie et que nous sommes soumis au contrôle direct du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Nous appliquons rigoureusement les politiques de l’État pour garantir la fourniture de produits de haute qualité à des prix raisonnables à nos clients et aux citoyens algériens”, déclare l’entreprise.

Face à la propagation de ce qu’elle considère comme fausses informations, Chery envisage d’engager des poursuites judiciaires pour défendre son image et ses intérêts.