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« L’année de l’immigration légale », ce pays Schengen facilite les procédures

La Grèce est sur le point de marquer une année significative en termes de politique d’immigration. Le gouvernement a annoncé une série de réformes destinées à simplifier la procédure de délivrance des titres de séjour pour les étrangers établis sur son territoire. Cette initiative est une bouffée d’oxygène pour de nombreux résidents étrangers en Grèce. Jusque là, l’obtention et le renouvellement d’un titre de séjour s’étaient transformés en parcours du combattant.

Le ministre grec de la Migration et de l’Asile, Dimitris Kairidis, a mis en lumière les difficultés rencontrées par les étrangers légalement installés en Grèce, qui contribuent à l’économie du pays mais se retrouvent empêtrés dans des démarches administratives interminables pour obtenir ou renouveler leur titre de séjour. En réponse, le gouvernement prévoit d’inaugurer quatre nouveaux centres de collecte de données biométriques, promettant de réduire significativement le temps d’attente pour les demandeurs.

Cette réforme, prévue vise donc à moderniser l’administration et accélérer le traitement des dossiers dés le début de 2024. L’objectif annoncé est ambitieux : traiter jusqu’à 850.000 dossiers de migration d’ici le premier semestre 2026. Cette mesure devrait bénéficier à environ 30.000 étrangers déjà installés en Grèce, en leur facilitant l’accès à un titre de séjour et un permis de travail grâce à une loi adoptée précédemment.

Lancement d’un permis de séjour pour les travailleurs sans papiers

Le gouvernement grec a également créé un nouveau titre de séjour spécialement conçu pour les migrants sans papiers résidant en Grèce depuis au moins trois ans et disposant d’une promesse d’embauche. Cette initiative représente un tournant significatif dans la gestion des flux migratoires, offrant une solution légale à ceux qui ont contribué à l’économie locale sans pouvoir prétendre à une régularisation de leur situation.

Ainsi, ce nouveau permis, encadré par l’amendement n° 56/7 du 14 décembre 2023, ne sera attribué qu’aux individus disposant d’une offre d’emploi valide et sera révoqué si l’emploi prend fin. Bien qu’il n’ouvre pas droit au regroupement familial, à la résidence permanente ou à la naturalisation, il représente une avancée notable, permettant aux titulaires de travailler légalement et de vivre sans la crainte constante d’une expulsion.

Ces réformes reflètent la volonté de la Grèce de se positionner comme un pays accueillant pour les migrants et les travailleurs étrangers, en simplifiant les démarches administratives et en offrant de nouvelles opportunités à ceux qui se trouvent déjà sur son sol. En faisant de 2024 « l’année de l’immigration légale », la Grèce espère donc non seulement améliorer la situation des étrangers sur son territoire mais aussi attirer de nouveaux talents et travailleurs nécessaires à son développement économique. Ces changements marquent un pas significatif vers une intégration plus réussie et une gestion plus humaine de l’immigration, montrant l’exemple à suivre dans l’Union européenne.