À la découverte de Taghit : l’oasis enchantée du Sahara algérien
Certaines générations d’Algériennes et d’Algériens connaissent bien l’adjectif adossé à l’oasis de Taghit : l’enchanteresse. Ces dernières années, les touristes sont de plus en plus nombreux à s’y rendre pour les vacances, notamment à l’approche du Nouvel An universel, durant le printemps ou l’automne.
Découvrir la région de Taghit
Certains l’appellent la perle de la Saoura, région phare du sud-ouest algérien, à cheval entre les frontières de trois pays voisins : Maroc, Sahara Occidental et Mauritanie. Avec Timimoun, située non loin de là, ainsi que Djanet, située dans le Tassili N’Ajjer, Taghit fait figure des plus belles oasis de la planète.
Ce qui fait toute la renommée de Taghit, ce sont ces fameux coucher et lever de soleil des plus merveilleux. Dans cette oasis qui s’étend sur 93 000 hectares, la beauté des paysages naturels est à couper le souffle.
Les Taghitis ont érigé en véritable mode de vie, ancré dans la zénitude, d’autant que des nomades locaux, les Zayanes viennent garnir encore plus ce paysage déjà bien riche culturellement. L’ancrage des peuplements de la région remonterait à l’époque Néolithique, comme en témoignent les gravures rupestres dont regorge Taghit.
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L’histoire, ici à Taghit, va bien au-delà des monuments symboliques de la région, à l’image du vieux Ksar dont l’existence est estimée à huit siècles. Une majestueuse dune fait office de piste inédite de ski sur sable, mais aussi de sablo-thérapie. À Taghit, on peut aussi visiter plusieurs galeries drainantes d’eau appelées “foggaras”.
Le lancement, en 2022, de l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, sise dans le sud-ouest algérien, précisément dans la wilaya de Tindouf, n’a fait qu’attirer plus de touristes étrangers à Taghit.
Où se loger à Taghit ?
À ce jour, Taghit, située au cœur d’une palmeraie entre le massif rocailleux de Baroun et les dunes du Grand Erg Occidental, dispose d’un hôtel 4 étoiles (Saoura) mais aussi d’une multitude de résidences et points d’accueil (maisons d’hôtes et bivouacs) plus proches du tourisme écologique et culturel.
En dépit de la récente création de dix nouvelles wilayas (départements/circonscriptions administratives) en Algérie, la commune de Taghit est demeurée administrativement au sein de la wilaya mère de Béchar, ville chef-lieu, distante d’une centaine de kilomètres environ.
Le folklore et la culture Taghiti : une mine d’or à découvrir
À Taghit, l’être humain est bercé par le rythme ensorcelant du Diwan, un genre musical local. Repris surtout par le groupe Lemma (signifiant regroupement ou communion), le Diwan est reconnaissable au son de deux instruments en particulier : le Guembri et le Karkabou.
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Le Diwan se rapproche de l’”Ahellil” du Gourara, un autre genre musical et poétique typique du sud-ouest algérien. Grâce au travail de recherche, de vulgarisation et de défense du patrimoine national, l’Ahellil du Gourara est désormais inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
L’Ahellil, qui se joue toute la nuit jusqu’aux premières lueurs du jour, s’accompagne non seulement de tapements de mains rythmés des dizaines de participants, mais également, et particulièrement, de chants à l’unisson. Tout un art qui s’enseigne de génération à génération à Taghit.