« Grave erreur« , ensuite « préoccupation« , enfin « pas une menace immédiate« : en une journée, les Occidentaux ont pu entendre toute la palette des réactions russes à l’annonce de la candidature à l’Otan de la Finlande et de la Suède. Si le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a été particulièrement alarmiste en déclarant que cette « grave erreur » aura « une portée considérable« , le mot de la fin est probablement venu de la bouche du président Vladimir Poutine, lundi lors d’un sommet d’une alliance militaire régionale au Kremlin Selon lui, un tel « élargissement de l’Otan ne constitue pas une menace immédiate […] mais le déploiement d’infrastructures militaires sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse« . Une réaction modérée donc du Kremlin, qui semble indiquer que la Russie de Poutine va jauger l’élargissement de l’Otan en fonction de la menace strictement militaire qu’elle observera, selon ses critères, à ses frontières. Il y a une certaine ambiguïté. Jusqu’à présent, il n’existe aucune base officielle et permanente de l’Otan dans les anciens pays de l’Est qui ont rejoint l’Alliance. Quatre brigades multinationales y sont en revanche déployées par rotations depuis l’invasion de la Crimée en 2014… L’Alliance a une présence avancée défensive sur son flanc est, avec des troupes (40 000 soldats), des chasseurs bombardiers (dont des F-16 belges) et des défenses antimissiles… mais ses capacités peuvent devenir offensives en cas de guerre. La Suède franchit le pas à son tour
Pas de base de l’Otan, ni d’armes nucléaires en dépôt sur son territoire, ce …
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