Maroc

Des mesures pour parer à la rareté de l’eau

Sous le thème «L’état actuel des ressources hydriques au Maroc nous interpelle tous» et en collaboration avec ses partenaires, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre du Maroc, section de Beni Mellal, a organisé, mercredi 6 mars, au siège de la Chambre d’agriculture à Beni Mellal, un séminaire scientifique autour de la gestion responsable et intégrée de la rareté des ressources hydriques au Maroc..

Ces dernières années, a fait savoir Malika Semmane, secrétaire générale de l’AESVT, le Maroc est impacté par une sécheresse qui a eu des répercussions néfastes sur le secteur agricole, les ressources hydriques… Ainsi, le remplissage des barrages est au dernier degré de la consomption à cause de la rareté des précipitations et des changements climatiques. Et c’est dans ce cadre que le discours Royal adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature, du 14 octobre 2022, a mis l’accent sur l’état actuel des ressources hydriques au Maroc et sur les mesures à prendre pour y remédier. «L’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous un devoir de vérité et de responsabilité dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle. De fait, le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes», a déclaré le Souverain.
Au sujet des objectifs de ce séminaire, un membre de l’association précitée a souligné que c’est dans cette perspective que l’organisation de cette rencontre a vu le jour pour mettre en exergue l’importance de «ce cadre scientifique qui s’assigne pour objectif la présentation d’une approche des mécanismes relatifs à la rareté de l’or bleu et la discussion des stratégies à mettre en œuvre pour une gestion rationnelle des ressources hydriques existantes. Et ce sera une occasion pour les acteurs institutionnels territoriaux, les organisations et les associations de la société civile qui sont concernés par la problématique de l’eau, de présenter une panoplie de mesures, de visions et de propositions à même de remédier au stress hydrique. En outre, nous voudrions mettre l’accent sur les mesures proactives et urgentes qui ont été prises au niveau de la région en vue d’une gestion rationnelle de l’eau…».
L’intervention de la représentante de la wilaya, région de Beni Mellal-Khénifra, a porté sur l’état actuel des ressources hydriques sur le plan national et régional et la nécessité de prendre des mesures urgentes et salvatrices afin de parer aux conséquences fâcheuses du stress hydrique structurel qui a frappé de plein fouet le Maroc. Les cinq interventions qui ont été présentées lors de cette rencontre ont porté sur l’eau potable, un levier de développement durable, entre la crise actuelle et les paris du futur, la sensibilisation autour de l’économie de l’eau d’irrigation, ressources hydriques au Maroc, opportunités et défis, l’état des ressources hydriques au bassin d’Oum Errabia et quelques problématiques relatives à la gestion de ces ressources hydriques, la rareté de l’eau et la participation des agriculteurs dans la gestion de l’irrigation et de l’or bleu. Ont pris part à cette rencontre sur les ressources hydriques, la wilaya de la région Beni Mellal-Khénifra, la Chambre d’agriculture de la région, l’ONEE, l’Agence du bassin d’Oum Errabia, la direction régionale de l’Office national du conseil agricole, l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal et des élèves de quelques écoles privées.
Notons que lors des discussions, les différentes et riches interventions qui se sont succédé ont porté, entre autres, sur le stress hydrique, la recherche scientifique et l’innovation, la gestion responsable et rationnelle de l’or bleu, le rôle de la sensibilisation à l’économie de l’eau, l’encouragement de la recherche scientifique dans la protection des ressources hydriques existantes, ainsi que les changements climatiques au Maroc.