Maroc

115 millions d’euros pour 10 Technopoles durables

La Banque européenne d’investissement (BEI) octroie 115 millions d’euros, soit environ 1,3 milliard de dirhams, à Medz, filiale à 100% du Groupe CDG dans la Branche développement territorial, pour étendre et moderniser dix technopoles stratégiquement réparties dans cinq régions du Maroc. Dans ce sens, ce partenariat accompagne la politique du Maroc en matière de régionalisation avancée et son Nouveau modèle de développement. Il s’aligne, aussi, sur les objectifs de l’Agenda de l’UE pour la Méditerranée en matière de résilience et de transition climatique.

La Banque européenne d’investissement (BEI) appuie le Maroc dans le déploiement de technopoles durables et attractives.
Comme le précise un communiqué de la BEI, lors de son Forum qui s’est tenu les 7 et 8 février au Luxembourg, la Banque et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) du Maroc ont réaffirmé leur engagement mutuel en faveur du développement durable et de la finance climatique et célébré la signature, le 29 décembre 2023, d’un contrat de financement de 115 millions d’euros (1,3 milliard de dirhams) pour le projet Technopoles Maroc II avec Medz.
«Ce financement vise à promouvoir le développement économique régional et contribuer à positionner le Maroc comme une base industrielle décarbonée et compétitive», indique la même source. «Nous sommes fiers de renforcer notre partenariat avec le Groupe CDG. Ce financement marque une étape significative dans notre collaboration fructueuse et témoigne de notre engagement commun envers le développement durable, la prospérité économique et la décarbonisation de l’industrie au Maroc», souligne Nicola Beer, vice-présidente de la BEI. Et de poursuivre : «Ce projet ambitieux contribuera non seulement à dynamiser l’économie marocaine par l’innovation, mais aussi à créer des emplois durables et à réduire les disparités régionales, tout en construisant une industrie plus verte et compétitive». De son côté, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion, Kalid Safir, affirme : «Nous nous réjouissons du renforcement de notre partenariat avec la BEI qui ne cesse de se consolider depuis plusieurs années déjà. Nous partageons les mêmes objectifs visant le rayonnement économique et social de nos régions marocaines et la réduction des disparités territoriales. Nous avons l’ambition, en tant qu’acteur à fort impact, d’accentuer notre intervention en tant que locomotive au service de la durabilité de notre économie, raison pour laquelle nous continuerons à conjuguer nos efforts d’investissement et de financement aux côtés de grandes institutions comme la BEI avec laquelle nous partageons ces mêmes valeurs».

Vers la création de 51.500 emplois
Le prêt de la Banque européenne d’investissement à travers BEI Monde contribuera donc à l’extension durable et la mise à niveau environnementale de dix Technopoles réparties dans plusieurs régions du Royaume. Le projet prévoit de créer jusqu’à 51.500 emplois directs permanents, contribuant à la réduction des disparités régionales tout en stimulant l’innovation et la compétitivité du pays. Dans cette perspective, les parcs sélectionnés abriteront des clusters d’entreprises intégrées et des plateformes industrielles avec un potentiel substantiel de recherche, de développement et d’innovation, ainsi que des composantes éducatives axées sur la durabilité. «Ce projet ambitieux appuie les objectifs du gouvernement marocain, notamment dans le cadre du Nouveau modèle de développement et du Plan d’accélération industrielle, visant à faire du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable. Il vise également à soutenir la reprise économique durable et à réduire les disparités régionales, en ligne avec la politique de régionalisation avancée», explique la même source. Et d’ajouter : «Ce projet s’inscrit dans la continuité du succès de l’opération Technopoles I en 2012, qui a généré environ 36.000 emplois, témoignant ainsi de la qualité du partenariat entre la CDG et la BEI. Il est aligné aux objectifs de l’Union européenne, dans le cadre du nouvel agenda pour la Méditerranée, notamment en matière de résilience, prospérité, transition écologique, développement humain, migration et mobilité. Il contribuera également au «Partenariat Vert» Maroc-UE acté en octobre 2022, favorisant la création substantielle d’emplois». Il faut dire que le partenariat entre la Banque européenne d’investissement et le Maroc dure depuis 40 ans. Ainsi, la BEI finance le développement et la mise en œuvre de projets importants dans des secteurs essentiels de l’économie marocaine tels que le soutien aux entreprises, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la santé, le transport ou encore les énergies renouvelables. Sa branche spécialisée, BEI Monde veut accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement. Celle-ci vise à favoriser un partenariat plus fort et plus ciblé avec l’Équipe Europe, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. Pour ce qui est de la Caisse de dépôt et de gestion, elle soutient la transformation de l’économie nationale et la modernisation des territoires. «Elle participe activement aux grands chantiers de régionalisation, de transition énergétique et technologique et à l’essor des secteurs stratégiques porteurs de croissance et vecteurs de progrès social. Son statut public et la nature des fonds à caractère privé qui lui sont confiés lui permettent de conjuguer cette double mission en sécurisant l’épargne confiée et en accompagnant le développement économique du Royaume», comme le relève la même source.

S’agissant de Medz, filiale du Groupe CDG, elle constitue un acteur central dans l’aménagement et la gestion de parcs d’activités dans l’industrie. «Depuis sa création en 2002, elle met son expertise et son savoir-faire au service du développement économique, social et territorial du pays, en offrant aux investisseurs un environnement d’excellence, favorisant la maximisation de leur compétitivité. Elle met ainsi à leur disposition, dans des emplacements de choix au Maroc, des infrastructures aux normes internationales répondant aux exigences du développement durable», conclut la même source.