Protégés par l’armée d’occupation , des colons israéliens renouvellent leurs attaques contre les villes palestiniennes en Cisjordanie – Actualités Tunisie Focus
Des colons israéliens illégaux ont renouvelé, samedi, leurs attaques contre les villages et villes palestiniennes de Cisjordanie occupée et bloqué plusieurs routes et entrées.
La Commission de résistance contre le mur et la colonisation, a déclaré dans un bref communiqué, »qu’un groupe de colons terroristes, protégés par l’armée d’occupation, ont bloqué le pont du village de Deir Dibwan, à l’est de Ramallah et pris d’assaut le village de Duma, à l’est de Naplouse (nord).
Ces attaques surviennent au lendemain d’une attaque menée par des colons israéliens illégaux contre le village d’Al-Mughayir, à l’est de la ville de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée , vendredi à l’aube, faisant jusqu’hier soir un mort et des dizaines de blessés parmi les Palestiniens.
De son côté, l’agence de presse officielle palestinienne Wafa a indiqué que les colons, »sous la protection de l’armée d’occupation, ont fermé, samedi matin, les entrées des villes de Silwad, Turmus Aya, Sinjil et Deir Dibwan à Ramallah, et attaqué les véhicules ».
L’agence a rapporté que les colons « ont tiré à balles réelles sur les véhicules des citoyens à leur passage par le poste de contrôle militaire installé à l’entrée de la ville d’Atara, au nord de Ramallah ».
Par ailleurs, la Société du Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses équipes ont secouru des blessées par balle réelle à l’est de Ramallah.
Des témoins oculaires ont également rapporté à Anadolu que des affrontements ont opposé des Palestiniens aux colons et à l’armée israélienne à l’entrée du village.
Suite à cet incident, les forces nationales et islamiques de Ramallah et du gouvernorat d’Al-Bireh ont exhorté les habitants »à faire preuve de vigilance constante et continue, pour contrecarrer les plans malveillants visant à judaïser ces terres ». Et d’appeler dans un communiqué de presse, à »mettre en échec les tentatives des colons qui ont recouru aux moyens les plus odieux pour terroriser la population palestinienne ».
Ces forces ont également appelé à « prendre les mesures et procédures nécessaires pour fournir aux villages et aux villes les éléments de survie et à soutenir les agriculteurs et les groupes populaires marginalisés pour mettre fin à ces crimes ».
Le village d’Al-Mughayir, à l’est de Ramallah, a été le théâtre de tensions après que des centaines de colons illégaux ont tué un Palestinien et blessé 25 autres, selon le ministère palestinien de la Santé.
Au cours de ces attaques, au moins 40 maisons et de dizaines de véhicules ont été incendiés par les colons, selon les médias gouvernementaux.
S’exprimant à Anadolu, le chef du conseil du village d’Al-Mughayir, Amin Abu Aliya, a déclaré que « les colons ont incendié les maisons et ouvert le feu sur les citoyens, faisant des dizaines de blessés ».
Le village voisin de Deir Abu Falah, au nord-est de Ramallah, a également été soumis à une attaque similaire, qui a fait 4 blessés parmi les citoyens, selon ce qui a été rapporté par Wafa.
Depuis le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie occupée, faisant 463 morts et 4 750 blessés.
Depuis le 7 octobre 2023, en réponse à l’attaque du Hamas qui a fait plus de 1200 tués, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « génocide ».
Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l’enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv d’empêcher la commission d’actes pouvant s’apparenter à un génocide et de prendre des mesures pour garantir que l’aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.