« Arrêtez le génocide » : des milliers de personnes descendent à Londres et à Paris en solidarité avec Gaza – Actualités Tunisie Focus

Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants appellent à un cessez-le-feu immédiat tout en critiquant la position du gouvernement britannique à l’égard d’Israël.

Un très grand nombre de personnes se sont rassemblées, samedi, dans la capitale britannique pour protester contre les attaques israéliennes et exiger un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés au centre de Russell Square pour la 11e marche nationale en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, où près de 33 000 personnes ont été tuées par les attaques israéliennes depuis le 7 octobre.

Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont appelé à un cessez-le-feu immédiat tout en critiquant durement la position du gouvernement britannique à l’égard d’Israël.

« Rishi Sunak, vous ne pouvez pas vous cacher. Nous vous accusons de génocide », criaient entre autres les manifestants propalestiniens.

Le long de la marche de solidarité, un petit groupe de manifestants pro-israéliens ont organisé un sit-in pour provoquer des troubles. Certains manifestants propalestiniens ont été arrêtés en face.

Des manifestants de divers groupes juifs anti-israéliens figuraient parmi les participants au rassemblement.

Manifestation à Paris 

Des milliers de manifestants se sont rassemblés, ce samedi 30 mars, place de la République, à Paris, en solidarité avec la Palestine, selon le correspondant d’Anadolu présent sur place.

La manifestation s’est tenue à l’appel de dizaines d’ONG et associations tels le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dont font partie des associations telles que l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et l’Union juive française pour la paix (UJFP).

« Le 30 mars 1976, Israël a réprimé dans le sang une manifestation des Palestiniens vivant en Israël qui protestaient contre le vol permanent de leurs terres. Depuis 48 ans, le 30 mars est pour tous les Palestiniens et Palestiniennes dans le monde la « Journée de la Terre ». Une journée de lutte et de résistance contre la dépossession de leurs biens et de leurs terres, contre la colonisation israélienne, une journée de commémoration de la Nakba. Dans le contexte du génocide en cours à Gaza depuis près de six mois, cette journée du 30 mars 2024 prendra une importance particulière », lit-on dans le communiqué commun publié par ces associations.

Brandissant des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire « Halte au génocide à Gaza », « Cessez-le-feu immédiat », ou encore « Non à la colonisation »

Les manifestants ont affiché leur solidarité avec les Gazaouis aux cris de : « C’est pas une guerre, c’est un génocide », « Cessez-le-feu immédiat » et « Nous sommes tous des Palestiniens », et ont réitéré leurs appels au Gouvernement français pour qu’il impose des sanctions à l’État israélien et à cesser les exportations d’armes vers Tel Aviv.

De nombreux élus ont pris part à ce rassemblement pro-palestinien, notamment les députés de la France Insoumise (LFI) Mathilde Panot, Éric Coquerel, Thomas Portes, Danielle Simonnet, Jérôme Legavre, ainsi que Manon Aubry, députée européenne.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice pour  »génocide ».

Des groupes palestiniens estiment que des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis octobre. 7.

Israël a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.

La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

La majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza sont menacés de famine, alertent les agences onusiennes depuis des semaines. Jeudi, la CIJ a ordonné à Israël d’assurer «une aide humanitaire de toute urgence» à Gaza face à «une famine qui s’installe».