France

TPMP : Le préfet de police dénonce une séquence qui « discrédite » l’unité, après le passage de faux Brav-M

Il est venu sur le plateau, pour s’expliquer. La présence de quatre personnes présentées à tort comme membres de la Brav-M dans l’émission TPMP de Cyril Hanouna « jette le discrédit » sur cette unité, a regretté lundi le préfet de police de Paris Laurent Nuñez invité de l’émission sur C8, confirmant qu’une enquête est en cours.

« Il y a une enquête administrative en cours », menée par l’IGPN, la police des polices, a dit Laurent Nuñez. « Il y aura probablement une enquête judiciaire qui sera ouverte », a-t-il ajouté, en rappelant avoir saisi la justice après la séquence.

Vendredi soir, sur le plateau de « Touche pas à mon poste », trois hommes et une femme, encagoulés, une capuche noire sur la tête et la voix modifiée, un brassard orange marqué police au bras, se sont présentés pour certains comme membres de la Brav-M, la Brigade de répression des actions violentes motorisée. Cette unité de policiers à moto est depuis plusieurs jours sous le feu des critiques, accusée de violences sur les manifestants contre la réforme des retraites.

Une enquête administrative en cours

En tant que « préfet de police, quand je vois cette séquence, je considère que ça jette le discrédit sur la BRAV-M, que je dirige », a déclaré Laurent Nuñez, qui était présent sur le plateau sur proposition du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la Brav-M, pour moi c’est un problème », a ajouté le préfet Nuñez, dénonçant également le « non-respect du devoir de réserve » des autres fonctionnaires. Dès vendredi soir, il avait annoncé l’ouverture d’une enquête administrative en assurant que « les premiers éléments en possession » de la préfecture de police laissaient « à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la BRAV-M ».

Selon des sources concordantes à l’AFP, aucun n’est membre de la Brav-M. Un prénommé Cédric, qui s’est présenté comme le porte-parole, a été révoqué de la police nationale en décembre 2022.