Notre-Dame de Paris : Cinq chiffres à connaître sur la renaissance de la cathédrale
A huit jours de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, Emmanuel Macron est sur le chantier. La visite du chef de l’Etat, doit permettre de mettre en lumière tous ceux qui ont travaillé sur le chantier de la rénovation de l’édifice. Elle est l’occasion de montrer les premières images officielles de sa réhabilitation, déclinée par 20 Minutes en cinq grands chiffres.
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Le nombre d’années nécessaires pour mener les travaux et permettre à la cathédrale de renaître de ses cendres, depuis l’incendie du 15 avril 2019. Emmanuel Macron s’était engagé à reconstruire l’édifice dans ce délai, une promesse accueillie alors avec beaucoup de scepticisme. Nombreux étaient ceux qui pensaient la gageure impossible. Ce « chantier du siècle » a constitué un « défi que beaucoup jugeaient insensé et que nous allons tenir ce 7 décembre », savoure le chef de l’Etat dans un communiqué distribué aux rédactions.
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En mètres, la hauteur de la flèche de la cathédrale. Après d’âpres débats, Emmanuel Macron avait décidé de reconstruire une nouvelle flèche, à l’identique de celle qui s’était effondrée lors de l’incendie d’avril 2019. C’est donc en suivant à la lettre les plans de Jean-Baptiste Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, que la flèche a été reconstruite, exactement similaire à celle inaugurée le 15 août 1859. La précédente flèche érigée au XIIIe siècle et très fragilisée au fil des siècles, avait été démontée après la Révolution, entre 1793 et 1797.
2.000
Le nombre de personnes qui ont travaillé sur le chantier de Notre-Dame, depuis l’incendie, dont les causes ne sont toujours pas connues. 1.300 d’entre elles devraient être présentes ce vendredi, selon l’Elysée. Au cours de sa déambulation, Emmanuel Macron doit faire dix haltes qui correspondent aux dix endroits clés des travaux. Depuis le parvis et son dallage en calcaire réalisé par Bas Smets, jusqu’à l’orgue, le plus grand de France avec ses 8.000 tuyaux, en passant par la nouvelle charpente, la précédente, la forêt qui datait du Moyen-Âge, ayant été totalement calcinée.
350.000
Le nombre de donateurs qui ont participé à la reconstruction de l’édifice. Depuis 1905 et la loi de séparation de l’Etat et de l’Eglise, l’Etat est propriétaire des édifices religieux en France et, à ce titre, de leur entretien. La restauration de Notre-Dame n’a pourtant pas été financée par les deniers publics, mais uniquement par des fonds privés. Rapidement, l’Etat a mis en place un dispositif très incitatif de réductions d’impôts pour les entreprises et les particuliers, afin de favoriser les dons. Ceux-ci ont afflué du monde entier.
La famille Pinault, fondatrice de Kering, la famille Arnault, propriétaire de LVMH, la Fondation Total Energies et la famille Bettencourt, premier actionnaire de l’Oréal, ont majoritairement contribué à ce fonds. Mais la solidarité a été beaucoup plus large avec des milliers de petits donateurs. La Fondation Notre-Dame a collecté à elle seule 358 millions d’euros avec un don moyen des particuliers de 236 euros.
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836 millions
En euros, la somme collectée auprès des entreprises et particuliers pour financer la reconstruction de Notre-Dame. C’est plus que le montant des travaux, estimés à 700 millions d’euros. Alors, à quoi va servir le surplus ? Des élus ou des architectes ont plaidé pour l’utiliser à restaurer d’autres bâtiments religieux en péril. Finalement, l’Elysée a tranché : l’argent collecté pour Notre-Dame, servira à Notre-Dame. Il sera utilisé pour financer d’autres chantiers de rénovation sur les parties extérieures de l’édifice : les arcs-boutants de la nef et du chœur, notamment.