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« Minute Papillon ! » : Comment pensent les génies ?

Comment pensent les génies ? Comment expliquer la créativité hors du commun de ces personnalités hors norme ? Ces cerveaux pas tout à fait comme ceux du reste de l’humanité intéressent Charlotte Riedberger, psychanalyste clinicienne depuis une vingtaine d’années, spécialisée dans les neurosciences. Elle a publié 3 minutes pour comprendre comment pensent les génies aux éditions Le Courrier du Livre (22,90 euros).

Une créativité hors norme

Comment les génies pensent différemment du commun des mortels ? Pourquoi relever que Leonard de Vinci, génie humaniste universel de la Renaissance, peintre, ingénieur, architecte, théoricien, connaissait un éventuel trouble déficit de l’attention (TDAH) ? Sur quels éléments expliquer que Marie Curie, physicienne et chimiste polonaise devenue française, qui a reçu deux fois le prestigieux prix Nobel, avait un probable syndrome Asperger ? C’est à ces questions que répond Charlotte Riedberger dans cet épisode.

La psy relève tout d’abord que « les génies pensent différemment du commun des mortels en ce sens qu’ils ont une créativité beaucoup plus grande. Ils ont un cerveau qui les prédispose à cette créativité, tant par leur assemblage que leur système nerveux. Cette créativité s’exprime différemment suivant les profils. Certains dans le domaine scientifique, d’autres artistique, la technologie… Et certains sont des touches à tout. »

Une diversité des intelligences relevée

Les tests de quotient intellectuel (QI), très en vogue au XXe siècle, sont aujourd’hui remis en cause, car ils ne détectent pas toute la diversité des intelligences. Charlotte Riedberger souligne que « les tests de QI ont été inventés par des Français en 1905 pour essayer de mesurer la capacité des élèves à suivre en classe. (…) On était considéré comme surdoué si l’on avait un quotient homogène, tous les tests autour de 130. Aujourd’hui, on considère une personne qui a 130 dans une dimension testée, et qui par ailleurs est hypercréative, et capable de s’investir durablement dans ce domaine, va être [reconnue] haut potentiel. »

Quant au caractère génial d’une personne, Charlotte Riedberger souligne que, « du point de vue des tests de QI, il était évalué autour de 145, avec toujours cette idée d’homogénéité. Or, on constate que, dans le syndrome d’Asperger, on a le plus souvent des QI qui sont très hétérogènes. Ce qui va faire le génie, c’est cette capacité à être créatif, à innover et à produire une œuvre de qualité, qui va permettre à l’humanité de faire un saut (…). Si l’on prend des personnes comme Stephen Wiltshire [artiste autiste britannique doté d’une mémoire exceptionnelle N.D.L.R.] qui ont un QI très faible, on voit que la notion de QI est à totalement remettre en question. Car les tests de QI ne mesurent qu’une certaine forme d’intelligence, celle d’être bon à l’école. Mais la plupart des génies que j’ai étudiés ne sont pas allés à l’école ». Ecoutez la suite de cet épisode ci-dessus !

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